Des membres de la Fondation vaudoise pour la formation des métiers de bouche se sont rendus chez le conseiller d’Etat Philippe Leuba. Ils ont notamment discuté de la formation en élaboration de produits fermiers ; une concurrence déloyale, selon plusieurs artisans.

Brunchs à la ferme, ventes directes… Le milieu agricole diversifie ses activités. Une tendance qui inquiète certains professionnels vaudois des métiers de bouche. La presse en a fait écho à la fin juin. Vendredi dernier, le bureau de Fondation vaudoise pour la formation des métiers de bouche, emmené par son président Yves Girard, a rencontré le conseiller d’Etat. Objectif : parler de la mise en place controversée de la « Patente cantonale vaudoise en élaboration de produits fermiers ».

Cette nouvelle formation a pour but d’augmenter la plus-value des produits d’exploitations agricoles, redéployer les produits alimentaires traditionnels, répondre à un besoin du marché et assurer un avenir aux jeunes agriculteurs. Elle se compose d’une formation de base (hygiène, marketing, analyse sensorielle, économie et droit) et de modules sur la transformation des produits. La première volée devrait recevoir son diplôme dans environ une année.

Récupération inacceptable

Les membres de la fondation déplorent la mise en place de cette formation sans réelle concertation interprofessionnelle avec les milieux concernés. « La collaboration imposée à l’Ecole professionnelle de Montreux (…) n’a rien arrangé. Nous ne pouvions pas accepter que nos supports de cours et principes pédagogiques soient ainsi récupérés pour développer une filière parallèle et organiser notre propre concurrence », précise M. Girard.

Désireux fermement de soutenir la filière agricole, M. Leuba a accepté « complètement le principe de soumettre ces activités aux mêmes normes que » celles des métiers de bouche, selon le président de la fondation, qui ajoute: « Ceci doit commencer par une obligation de déclarer l’activité afin de pouvoir procéder à l’ensemble des contrôles usuels. » Le groupe de travail a jusqu’au 15 décembre pour fournir au conseiller d’Etat les différents éléments à mettre en place.

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