A la Chaux-de-Fonds, Nicolas Perriard a dirigé sa dernière assemblée des boulangers-confiseurs neuchâtelois le 2 mai, avant de rejoindre le cercle des présidents d’honneur. Après onze années à ce poste, il a passé le flambeau à Nathalie Suter.
« Je vous remercie pour la confiance accordée (…) et de m’avoir permis de vivre cette expérience. Cela a été un honneur de défendre notre canton et notre branche », a-t-il déclaré, très ému. Sous une salve d’applaudissements, la fondatrice et patronne de la Gourmandise à Boudevilliers (NE) est alors devenue la première femme à la tête d’une association de boulangers-confiseurs en Suisse romande. Neuchâtel fait désormais la part belle à la gent féminine : outre Mme Suter, le comité se compose de Valérie Henchoz, vice-présidente élue en 2022, de Patrick Bachmann, de Cédric Chammartin, de Sylviane Jeanneret, de Marie Perriard, de Carlos Rodriguez et de Christophe Zurcher. Roxane Zappella s’occupe du secrétariat et de la comptabilité.
Relève préoccupante
Second sujet à avoir marqué cette réunion de printemps : la relève. Dans la vente, trois gestionnaires et deux assistantes sont formées dans le secteur de la boulangerie-confiserie. Leur répartition est telle qu’en 2024, seuls des examens d’assistante auront lieu, a relevé Marie Perriard. La responsable de la vente a lancé un appel aux nouvelles expertes, avant de se réjouir : « Deux entreprises envisagent de devenir formatrices pour la vente ; ce qui devient rare. »
En production, la promotion 2023 comptait quatre CFC pâtissiers-confiseurs, six AFP et neuf CFC boulangers-pâtissiers. Dans ce dernier groupe, trois apprentis ont arrêté au cours du dernier semestre. « C’est la première fois que cela m’arrive en tant que responsable de la formation », commente Sylviane Jeanneret. Quant aux places d’apprentissage, elles diminuent, depuis plusieurs années. La baisse du nombre de sociétés formatrices et le manque d’attrait des jeunes pour les professions de la branche expliqueraient le phénomène. « Une attention particulière doit donc être entreprise pour la promotion de nos métiers. »
Celle-ci se fait notamment au travers de Capa’cité, le forum des métiers du canton. Or, la prochaine édition, en septembre, a nourri les débats. Pour certains, la formule envisagée ne mettrait pas suffisamment en avant le savoir-faire de la branche ; au point d’envisager de faire l’impasse sur la manifestation. Des discussions entre les intervenants devraient avoir lieu.
Dix sur dix
A noter encore que du côté des Chevaliers du bon pain, le Grand Maître neuchâtelois Patrick Bachmann a fait savoir que les résultats de la taxation 2022 ont été « surprenants et positifs ». Les dix participants ont tous réussi l’épreuve de la dégustation. Une intronisation sera organisée dans le courant de l’année.
Johann Ruppen