La remise des Mérites culinaires suisses 2023 s’est tenue à Berne. Deux pâtissiers-confiseurs ont figuré parmi les lauréats : David Pasquiet et Giuseppe Piffaretti. Ils ont reçu leur distinction des mains du conseiller fédéral Guy Parmelin.
a quatrième édition de Mérite culinaire suisse a valorisé l’excellence de la gastronomie suisse, lundi à Berne. Grande première cette année : au côté de quatre cuisiniers-chefs, le concours a honoré deux pâtissiers-confiseurs pour leur excellence, leur savoir-faire et pour l’exercice de leur art dans le respect des produits authentiques du patrimoine culinaire suisse. Les premiers lauréats de cette catégorie sont le chocolatier valaisan David Pasquiet (L’instant chocolat, Sierre) et le maestro tessinois, initiateur de la Coupe du monde de panettone, Giuseppe Piffaretti (La Bottega del Fornaio, Mendrisio).
Qualité et savoir-faire reconnus
Ce titre constitue un immense honneur pour David Pasquiet, son épouse Virginie et son équipe. Depuis ses débuts, le confiseur a misé sur la qualité et l’originalité. « Cela confirme notre travail d’une vingtaine d’années », a-t-il expliqué. « Toujours au sommet cet alchimiste de la gourmandise sublime la fameuse fève au travers des créations uniques marquées d’une touche artistique », a relevé le président du jury Dario Ranza.
« C’est un très beau sentiment », s’est réjoui Giuseppe Piffaretti, surpris. « Cela montre que le long chemin que j’ai parcouru a porté ses fruits. » En ce qui concerne ses projets, il souhaite faire connaître la Coupe du monde de panettone au niveau international et initier les Suisses alémaniques et les Romands à la production de cette spécialité. Mastro Piff, comme l’appellent les Tessinois, impressionne toujours par sa constance, son professionnalisme et sa capacité à communiquer sans jamais oublier sa « Bottega », a déclaré M. Ranza dans son éloge.
Artisanat sous bonne garde
Le conseiller fédéral Guy Parmelin a qualifié ces professionnels de « défenseurs de l’artisanat » dans un monde où la production industrielle ne cesse de croître. Dans son discours, il a rappelé la beauté du métier, mais aussi la période de défi pour la restauration pendant la pandémie ainsi que le manque de personnel qualifié et la volatilité de la conjoncture. Pour le reste de l’année, il s’est risqué à un pronostic prudent, qualifiant les perspectives de « plutôt confiantes, voire euphoriques ».
Claudia Vernocchi / Johann Ruppen