A Genève, une solution émerge pour lutter contre la crise énergétique, à la suite notamment d’une rencontre entre l’ABCGe et la ministre de l’économie. Le président Eric Emery encourage ses collègues à en faire autant à l’échelle nationale.

Eric Emery, président de l’ABCGe

Des membres du comité directeur de l’Association des artisans boulangers-confiseurs du canton de Genève (ABCGe) ont rencontré leur conseillère d’Etat de l’économie et de l’emploi, Fabienne Fischer (Verts). Initialement, la réunion portait sur la CCT. Le sujet rapidement parcouru, ils ont abordé celui
de la crise énergétique. « Mme Fischer nous a très clairement expliqué que le canton ne paierait aucune facture. Toutefois, un projet de loi incitant les entreprises à transiter vers des infrastructures énergétiques durables était en cours. (…) Si un crédit est obtenu, la ministre pourrait aider à financer des boulangeries qui changeraient une ou plusieurs machines trop vieilles et trop énergivores », souligne le président de l’ABCGe Eric Emery, qui illustre. « Un four du milieu des années 90 de 14 m2 consommant 120 kWh pourrait être remplacé par un modèle récent de 45 kWh. » Dans le concret, chaque entreprise concernée pourrait disposer d’un montant de 250 000 francs au maximum pour entreprendre une transition. Les conditions pour en bénéficier ne sont pas définies.

D’ICI UNE ANNÉE

Les premières subventions pourraient être accordées d’ici une année, selon le président du bout du lac. Conscient que cela ne résoudra pas l’urgence dans laquelle se trouvent certains de ses membres, il y voit cependant une lueur d’espoir. « Nous sommes sur la bonne voie. (…) Nous ne sommes plus faussement considérés comme ceux qui ont voulu profiter du marché libre. » M. Emery souligne par ailleurs que « seul 1/3 des artisans boulangers-confiseurs avait franchi le cap ; et la majorité d’entre eux n’avait pas changé de fournisseurs ».

Le Genevois lance un appel à ses homologues cantonaux afin qu’ils prennent rendez-vous avec leur ministre afin de trouver des solutions. Des discussions ont d’ailleurs eu lieu entre la Société des boulangers-confiseurs du canton de Vaud, la conseillère d’Etat Isabelle Moret (PLR), des députés et les fournisseurs. « En parallèle, l’association faîtière suisse devrait activer ses groupes parlementaires à Berne », conclut-il.

Johann Ruppen

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