Un point d’exclamation est bien plus qu’un simple signe de ponctuation: il donne du poids à une phrase, la rend unique. C’est exactement ce que représente le parking pour nos commerces: il est le point qui conclut le trajet, comme le trait qui mène à destination et le point qui permet d’y parvenir. Les deux vont de pair : sans trait, pas de trajet, sans point, pas d’arrêt. Si nous apprécions le point d’exclamation dans notre langue, le parking est quant à lui souvent considéré comme superflu dans le contexte politique actuel.

Au nom du «progrès», les politiques suppriment des places de stationnement sans considérer le fait qu’ils contribuent ainsi à la disparition des magasins. Un parking n’est pas un luxe, mais une condition préalable à la venue de la clientèle. S’il fait défaut, cette dernière poursuit son chemin, le chiffre d’affaires en pâtit et les magasins luttent pour leur survie.

La symbiose est pourtant évidente : trait et point, trajet et parking; l’un ne va pas sans l’autre. Mais cette logique est ignorée. C’est souvent l’idéologie qui domine plutôt que la recherche de solutions conciliant circulation et économie.

Il est temps de changer de mentalité : les places de stationnement ne sont pas polluantes, elles sont des artères vitales pour les commerces. Les supprimer, c’est mettre en danger notre secteur. Exigeons des solutions qui permettent de se déplacer et d’arriver à destination, car nos boulangeries et confiseries ont besoin des deux.

Battez-vous pour votre emplacement de choix, battez-vous pour vos places de stationnement !

Roland Räber,
membre du CC, Département assurances
de personnes et sociales et SBC Fiduciaire

Photo: Franzisca Ellenberger

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