Le Conseil fédéral reste ferme malgré la forte pression de l’économie: l’ouverture est modérée et la restauration reste fermée jusqu’au 22 mars au moins. C’est une amère déception pour la BCS. Les inégalités dans la mise en œuvre du régime des cas de rigueur sont également incompréhensibles et inacceptables pour les artisans boulangers-confiseurs suisses.

En collaboration avec d’autres associations et l’Union suisse des arts et métiers (usam), nous exigeons que la loi soit corrigée conformément au principe «partiellement fermé = fermé = indemnisation pour perte de chiffre d’affaires».

La feuille de route du Conseil fédéral est la suivante: les cantons seront consultés dès le 12 mars, la prochaine décision du Conseil fédéral étant prévue le 19 mars. Elle concernera entre autres les manifestations sportives et culturelles accueillant du public (dans un cadre restreint), de même que le télétravail obligatoire, les activités sportives à l’intérieur et les terrasses des restaurants. L’entêtement du Conseil fédéral est étonnant. Et dans le pire des cas, contre-productif. Il s’en tient à son train de mesures hésitantes et sans stratégie. Ce n’est pas une raison de déposer les armes pour la BCS et les autres associations concernées. Nous allons continuer à nous battre!

Les commerces, musées, zoos, installations sportives et de loisirs extérieures pourront rouvrir le 1er mars. Les établissements de restauration resteront fermés. Seuls les take-aways, les cantines scolaires et d’entreprise et les restaurants d’hôtel pour les clients de l’hôtel sont autorisés à ouvrir. Les services de livraison restent également autorisés. Rien ne change pour les boulangeries-confiseries, qui restent ouvertes. Les terrasses des établissements de restauration ouvriront dès le 1er avril, sous réserve d’une évolution positive des chiffres de la pandémie. Le Conseil fédéral a annoncé ces mesures il y a une semaine. Il en reste là après consultation des cantons. Seuls quelques-uns d’entre eux se sont prononcés en faveur d’une ouverture immédiate. Lors de la conférence de presse de cet après-midi, le président de la Confédération Guy Parmelin a lancé un appel à la solidarité, en invoquant le nombre de contaminations repartant à la hausse.

Les critères d’évaluation

Pour évaluer ces assouplissements, le Conseil fédéral a défini les indicateurs suivants: le taux de positivité doit être inférieur à 5 %, le nombre de lits aux soins intensifs occupés par des patients COVID-19 ne doit pas dépasser 250 et le taux de reproduction moyen des sept derniers jours doit être inférieur à 1. De plus, l’incidence sur quatorze jours le 17 mars ne doit pas dépasser celle du 1er mars lors des premiers assouplissements.

Un combat acharné

La lutte a été rude ces derniers jours, sur tous les fronts, avec tous les moyens légaux disponibles. Des entretiens intensifs ont été menés avec les représentantes et représentants de la politique et de l’économie. Juste après la conférence de presse du Conseil fédéral d’il y a une semaine, nous vous avons informés, chers membres, de la situation actuelle et des changements prévus. Dans le même temps, nous avons coordonné la suite de la procédure avec d’autres associations. Le président de la BCS Silvan Hotz et le directeur Urs Wellauer ont été en contact étroit avec nos associations cantonales. Vendredi dernier, les associations cantonales ont reçu une lettre-type à l’attention des gouvernements cantonaux. Il appartenait dès lors aux présidents et secrétaires cantonaux de faire entendre nos préoccupations urgentes aux gouvernements cantonaux suite à l’annonce des timides mesures d’assouplissement par le Conseil fédéral. Parallèlement, la BCS, les associations du secteur alimentaire, l’Union suisse des arts et métiers (usam) et GastroSuisse sont également intervenues par écrit directement auprès du Conseil fédéral.

«Cette décision du Conseil fédéral est totalement néfaste pour l’économie. Les dommages sont immenses»

Manque de ventes

Bien que les boulangeries-confiseries aient été autorisées à rester ouvertes tout le temps, certaines luttent pour l’existence de leur entreprise. En effet, nombre d’entre elles réalisent leur chiffre d’affaires en exploitant un café ou un restaurant, et non pas uniquement en vendant du pain, des produits de boulangerie, de confiserie et de chocolaterie. Les livraisons aux cantines, hôtels, restaurants notamment, et le catering pour des évènements font défaut. Les boulangeries-confiseries dans les centres souffrent de l’obligation de télétravail, et perdent jusqu’à plus de 50 % de leur chiffre d’affaires. L’aide aux cas de rigueur doit être mise en œuvre immédiate¬ment et ses lacunes et erreurs doivent être corrigées afin d’éviter d’aggraver les dommages déjà immenses. «Cette décision du Conseil fédéral est totalement néfaste pour l’économie. Les dommages sont immenses», critique le président de la BCS et membre du comité directeur de l’usam.

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