Dans le dossier des prix de l’électricité, les responsables de Romande Energie et ceux de l’association vaudoise des boulangers-confiseurs ont trouvé un accord. Les artisans les plus impactés voient leurs tarifs lissés sur la durée de leur contrat ; de quoi leur permettre d’envisager l’avenir plus sereinement.

« L’Etat nous a fait comprendre que ce n’était pas à lui d’aider les entreprises impactées. Nous nous sommes alors tournés vers le fournisseur d’énergie », explique Yves Girard, secrétaire générale des Artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs du canton de Vaud (ABPCV). Durant l’été, l’association a préalablement effectué un sondage auprès de ses membres afin de cerner l’ampleur du problème. « Sur les 20 patrons qui nous ont fait parvenir leur contrat, dix n’auraient pas passé l’année », résume-t-il. C’est donc montants à l’appui que l’ABPCV contacte Romande Energie. Les parties se rencontrent à deux reprises : d’un côté, président, secrétaire et un membre, de l’autre, directeur général et responsable de la clientèle.

Pas au-delà de 25 centimes

« Ils ont compris la situation », assure Yves Girard avant de poursuivre. « Ils nous ont également expliqué que le 90% du montant des factures en question est constitué de courant acquis auprès de fournisseurs tiers. Leur propre production est destinée au marché régulé. » L’électricité ayant été achetée, il est très compliqué d’annuler un contrat. Toutefois, les tarifs sont dégressifs. Le fournisseur a donc proposé de les « lisser » sur l’ensemble de la durée du contrat. L’ABPCV a accepté ; à ceci près que cette moyenne ne doit pas dépasser 25 centimes le kilowattheure. « Supportable selon nos calculs pour une entreprise, c’est aussi plus ou moins ce que l’on trouve sur le marché régulé. » Pour les cas où le résultat obtenu est supérieur, le contrat est prolongé autant que nécessaire pour atteindre la limite fixée.

Le secrétaire vaudois se dit satisfait de la solution trouvée. Il encourage cependant ses membres à aller plus loin, en réalisant un audit sur la consommation : « Il faut qu’ils y songent. Ils existent certainement des solutions pour diminuer leur consommation. »

Johann Ruppen

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