Même dans l’univers de la boulangerie-confiserie, nous n’échappons pas aux analyses liées aux modèles d’affaires. Qui dit modèle pense articulation de l’entreprise en termes de structures multiples et démarches d’orientations vers les marchés porteurs. Les marchés potentiels ne sont pas figés ou aléatoires mais des points d’analyses qui permettent d’être sélectifs, réactifs et opératifs à travers la structure de base de l’entreprise. Il ne faut pas craindre de mettre en exergue les problèmes liés au manque de rentabilité qui sont structurels et non conjoncturels.
Ce qui est surprenant, c’est que parfois ce sont de bons gestionnaires qui se trouvent touchés. Alors que relever, que faire s’il est avéré que le chiffre d’affaires est bon, les pourcentages de la masse salariale paraissent adaptés. Derrière cela se cache souvent un nombre d’heures intenables du chef d’entreprise. Alors il faut chercher dans les charges annexes.
Qui dit charges pense à juste titre comment les réduire et le non-sens est de s’appuyer sur ce qui consiste à ouvrir des cartons de surgelés, ce qui est hautement destructeur en termes de qualité et une forme d’irrespect de l’artisanat et de la profession et un non-sens économique. Penser, réfléchir, agir afin d’éviter de dépenser de l’énergie pour ne pas avoir la tête sous l’eau et ne pas se culpabiliser de demander de l’aide.
Cette aide peut venir des organes associatifs qui doivent aider les artisans dans la réflexion et avec eux suggérer et trouver les pistes utiles et nécessaires pour éviter de chuter et parfois de voir la faillite se produire, elle qui annihile des années de travail.
Il est donc impératif de repenser son modèle d’affaires et parfois de revoir les contours si importants pour assurer un développement harmonieux et pérenne et en adéquation avec le marché et ses exigences. Je serais tenté de dire oser reculer parfois pour mieux sauter mais avec les bons pas.
Bernard Pignat, Chevalier d’honneur
de la Confrérie valaisanne des chevaliers du bon pain