Le beurre pourrait-il venir à manquer dans la boulangerie-confiserie en suisse? Les stocks sont maigres, mais l’approvisionnement devrait être garanti jusqu’à la fin de l’année, selon Pistor.

« Menace d’une pénurie de beurre en France » pouvait-on lire ces dernières semaines dans les médias. « Du jamais vu en France depuis la Seconde guerre mondiale » écrivait le « Figaro ». La thématique est à présent reprise en Suisse. Le 31 octobre, « 20 Minutes» titrait « La pénurie de beurre guette aussi la Suisse ». Quelle est la situation dans la boulangerie-confiserie à quelques semaines de Noël ? Et, qu’en est-il du prix ?

Que ce soit du côté de l’Association des Producteurs suisses de lait (PSL) comme celui de Pistor, les déclarations sont rassurantes. « Les stocks de beurre actuels sont effectivement très bas. Au 1er octobre, les prix du lait ont augmenté. Il est alors certain que, par rapport aux autres années, nous ne disposons pas de montagne de beurre. Toutefois, nous supposons que l’approvisionnement sera garanti de justesse jusqu’à la fin de l’année », précise Andrea Fischer porte-parole de Pistor.

PSL a publié un communiqué de presse, le 1er novembre. Depuis des mois, elle réclame à l’industrie et au commerce de détail une adaptation du prix du beurre. Par contre à l’étranger, son prix n’a jamais été aussi élevé. « Par ailleurs, les stocks de beurre en Suisse, de l’ordre de 1050 tonnes actuellement, sont quasiment épuisés. On s’attend même à une pénurie pour la fin de l’année, période durant laquelle les ventes s’envolent traditionnellement », met en garde PSL. Le marché justifierait donc une hausse des prix. « Malheureusement, selon nos observations, les prix des produits à base de beurre n’ont augmenté entre septembre et octobre 2017 que chez Coop (en moyenne +70ct/kg) et chez Lidl (+50ct/kg). Si tous les prestataires élevaient significativement leurs prix, il serait possible de verser 2 à 3 centimes supplémentaires aux producteurs, en plus de l’augmentation du prix indicatif. »

Cette évolution n’a aucune influence importante à court terme sur les prix de nos produits, selon Reto Fries, directeur de l’école professionnelle Richemont. « Nous continuerons à la surveiller et, le cas échéant, nous formulerons une recommandation correspondante », a-t-il assuré à « panissimo ».

L’Union suisse des paysans accuse les transformateurs de ne pas répercuter cette hausse du prix du beurre chez les paysans, mais de garder l’argent dans leurs poches.

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