Les boulangeries et les confiseries peuvent certes rester ouvertes, mais enregistrent des baisses massives de chiffre d’affaires. la branche exige des mesures efficaces pour surmonter les pénuries de liquidités, des nouvelles améliorations de l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail et l’introduction immédiate d’un fonds pour les cas de rigueur.

Le Conseil fédéral a décidé de la fermeture des restaurants, bars et clubs dans tout le pays. En raison de la crise du coronavirus, la boulangerie-confiserie artisanale est confrontée à une situation critique et lutte pour sa survie.

Sans des mesures de soutien immédiates de la part du Conseil fédéral et des cantons, la branche souffrira de dommages durables et irréversibles. L’Association suisse des patrons boulangers-confiseurs (BCS) salue expressément l’engagement du Conseil fédéral et des gouvernements cantonaux pour endiguer la crise du coronavirus ainsi que les mesures de soutien à l’économie prises jusqu’ici, mais elle exige la mise en œuvre de nouvelles mesures de soutien afin d’éviter un effondrement total.

Des mesures audacieuses pour l’aide transitoire en cas de difficulté de liquidités

Avec le «lockdown», la branche est près du coup d’arrêt. La baisse du chiffre d’affaires s’élève par conséquent à plusieurs millions. C’est pourquoi la BCS demande au Conseil fédéral et aux cantons d’adopter au plus vite les mesures transitoires nécessaires en toute urgence. Ces mesures comprennent des suspensions proactives et généreuses d’amortissements et des sursis de paiement pour les arriérés d’impôts et de taxes, particulièrement de la TVA et de l’impôt sur le bénéfice.

De plus, d’autres mesures doivent être introduites pour maintenir les moyens financiers. Les établissements devraient avoir accès à des prêts sans intérêts et à des paiements directs. En outre, les boulangeries-confiseries suisses comptent sur la souplesse des banques pour les entreprises artisanales en difficulté de paiement. Les cantons sont tenus d’assurer des suspensions d’amortissements et des limites de découvert sans intérêts dans les banques cantonales pour les établissements concernés.

Un versement rapide de l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail

La branche salue le raccourcissement du délai de carence pour la réduction de l’horaire de travail. Cependant, à cause du «lockdown», la plupart des entreprises ne seront bientôt plus en mesure de payer les salaires de leurs employés. C’est pourquoi il est nécessaire d’assouplir les critères d’éligibilité et d’envisager les paiements par acomptes pour l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail. Il faut notamment élargir la définition de l’ayant droit.

La boulangerie-confiserie artisanale étant justement caractérisée par des PME, les employés à temps partiel de même que les entrepreneurs artisanaux doivent pouvoir demander, en tant qu’employés, une réduction de l’horaire de travail. En raison des pénuries de liquidités, les indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail doivent être versées très rapidement. Les paiements par acomptes peuvent éviter que les entreprises se retrouvent en difficulté de paiement.

Introduction immédiate d’un fonds pour cas de rigueur bien doté

Jusqu’au 1er avril, le Conseil fédéral examinera la possibilité d’accorder aux entreprises particulièrement touchées, dans le sens de la réglementation des cas de rigueur, un soutien financier pouvant aller jusqu’à 1 milliard de francs. Les boulangers-confiseurs suisses sont expressément favorables à un fonds pour cas de rigueur, mais il faut l’introduire immédiatement, compte tenu de l’urgence de la situation. En outre, les moyens prévus à hauteur d’un milliard de francs ne sont pas suffisants pour apporter les aides financières nécessaires.

Urs Wellauer, directeur

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