Lorsque le gin suisse se marie à une noble couverture, il en résulte des pralinés qui racontent toute une histoire bien plus qu’un simple plaisir. Ils célèbrent la liberté créative, le raffinement artisanal et la magie d’une alliance inattendue ; un régal vrai pour les sens !
Le gin est depuis longtemps bien plus qu’une simple boisson à la mode. Aujourd’hui, ce distillat de genièvre aux multiples facettes apporte également une note variée aux pralinés. Les confiseurs et chocolatiers sont de plus en plus nombreux à miser sur la profondeur aromatique du gin pour sublimer leurs créations. Avec ou sans alcool, le gin sera sous les feux des projecteurs lors du Concours du Praliné à l’eau-de-vie 2026, où il deviendra le cœur créatif de l’événement. Une symbiose savoureuse entre artisanat, innovation et art de la distillation.
ACCORDS DE COUVERTURES
La diversité des plantes utilisées dans le gin (avec ou sans alcool) se marie harmonieusement avec les différentes sortes de chocolat. Les couvertures corsées à forte teneur en cacao soulignent les notes épicées et intenses du gin, tandis que les couvertures fruitées ou claires accentuent ses facettes florales et légères.
Pour apprécier l’accord parfait entre le gin et les pralinés, il est recommandé de mâcher d’abord un morceau de couverture, puis de prendre une petite gorgée de gin et de mélanger lentement les deux dans la bouche. Cette combinaison crée des interactions surprenantes et dynamiques, tant en bouche qu’au nez par voie rétronasale.
Pour réussir le praliné :
- Sélection botanique : choisissez un gin aux arômes clairement différenciables (par ex. agrumes, herbes, baies). Idéalement, assorti à la couverture utilisée.
- Composition de la ganache : doser consciencieusement la teneur en alcool (environ 5 à 15 %), surveiller la température afin d’éviter toute séparation des matières grasses ou perte d’arômes.
- Test sensoriel : déguster plusieurs fois : pur, avec du chocolat et en combinaison.
- Texture et enrobage : une combinaison toujours réussie : un enrobage croquant en praliné, une ganache fondante à l’intérieur.

LE GIN EN SUISSE : UNE JEUNE SUCCESS STORY
Alors que l’absinthe et les eaux-de-vie de fruits ont marqué le paysage des spiritueux suisses pendant des siècles, le gin a longtemps joué un rôle secondaire. Il a fallu attendre la vague des cocktails des années 1920 et l’influence des élites passionnées de voyages pour qu’il fasse lentement son entrée dans les bars haut de gamme de Zurich et de Genève.
Mais ce n’est qu’au XXIe siècle que le gin a connu une véritable percée. Le mouvement « craft » dans le monde des spiritueux a suscité un regain d’intérêt pour le gin artisanal dans notre pays. Depuis le début des années 2000, on voit apparaître de plus en plus de gins suisses originaux, qui contiennent souvent des plantes régionales provenant des Alpes, des forêts et des jardins d’herbes aromatiques.
En 2014, la première distillerie exclusivement dédiée au gin a ouvert ses portes en Suisse (nginious !). Depuis, une culture du gin très variée s’est développée, séduisant par ses ingrédients locaux et durables ainsi que par ses recettes créatives.
COMMENT LE GIN EST-IL FABRIQUÉ ?
Le gin est bien plus qu’une simple eau-de-vie de genièvre. La base de tout gin est un alcool neutre aromatisé avec une multitude de plantes. Le genièvre occupe toujours une place centrale, accompagné d’ingrédients tels que les graines de coriandre, la racine d’angélique, le gingembre, les écorces d’agrumes ou de citron vert, le poivre cubèbe ou les graines de paradis. Selon la recette, d’autres plantes plus inhabituelles sont également utilisées ; et pratiquement aucune limite n’est fixée à la créativité.
Il existe deux procédés de fabrication :
- Cold Compounding : les essences des plantes sont mélangées à l’alcool. Ce procédé est simple, mais fait l’objet de critiques dans le milieu.
- Distilled Gin : les plantes sont macérées dans l’alcool, puis distillées ensemble. Les ingrédients frais ou séchés confèrent des arômes différents. Ce procédé est considéré comme traditionnel et particulièrement artisanal.
Qu’il soit préparé à froid ou distillé, ce qui compte, c’est la qualité, l’équilibre et l’harmonie des arômes.
Patrick Zbinden, enseignant de Food Design
Ambassadeur du pain et du chocolat 2021-2022
Les principales catégories de gin
London Dry Gin
Style classique
– Aucun additif après la distillation
– Sec, note prononcée de genièvre
Dry Gin
Plus flexible que le London Dry
– Additifs autorisés après la distillation
– Sec, mais avec une flexibilité aromatique
Distilled Gin
Doit être distillé
– Additifs autorisés après la distillation
Compound Gin
Essences au lieu de distillation
– Plantes ajoutées « à froid »
– Généralement plus direct, moins complexe
New Western Gin
Le genièvre passe au second plan
– Notes florales, fruitées ou épicées
– Moderne et créatif
Old Tom Gin
Gin légèrement sucré
– Style historique
– Doux, rond, souvent vanillé ou herbacé
Sloe Gin
Gin macéré dans des prunelles (sloe berries)
– Liqueur, environ 25-30 % vol.
– Fruité et sucré, avec un caractère de baies
CONCOURS DU PRALINÉ À L’EAU-DE-VIE
ÉDITION 2026 GIN (AVEC ET SANS ALCOOL)
- Exclusivement réservé aux membres et collaborateurs de la BCS
- Participation gratuite
- Prix attractifs, présence médiatique et commentaires professionnels du jury
- Date limite d’inscription : 1er décembre 2025
- Remise des pralinés : du 26 au 28 janvier
- Évaluation du jury : 30 janvier, École professionnelle Richemont, Lucerne
- Remise des prix : 21 février chez Felchlin, Ibach
Infos et inscription : swissbaker.ch/praline
E-mail : info@panissimo.ch