La détresse est visible sur certains visages, l’abattement se marque et les épaules sont lourdes, parfois la peur est prévisible et fait place à l’effroi. Chronique terne, sombre vision, perte de confiance. Il n’y a pas pire sournois que celui qui ne donne pas la main à l’autre, n’écoute pas et génère le mépris, en résumant sa diatribe « c’est comme ça ».
Et bien non cela ne sera pas comme ça, même si cela ne vous plaît pas. Il y a des comportements inadmissibles de ceux qui sont dans leurs bureaux bien au chaud et qui ont été à la base de centres de profits durant des années. Ces petits roitelets qui s’en lavent les mains et regardent de haut les artisans qui se battent contre vents et marées pour survivre.
Vous avez compris de qui je parle mes chers Amis ? Oui de ceux qui font monter ma tension à travers l’électricité et qui ne portent aucune considération et pas un gramme d’écoute. Ces porteurs de parapluie pour quand il fait beau temps. Nous vous faisons profiter de tarifs excellents, vous êtes des privilégiés de bénéficier de ceux-ci ! Ont-ils perdu de l’argent, que nenni c’est qu’ils pouvaient les offrir ces tarifs et qu’ils gagnaient encore bien assez et je pense qu’ils ont même mis de l’argent de côté…
Alors, la constatation est là, certains demandent des aides au Conseil fédéral, mais la Suisse, le château d’eau de l’Europe, a vu pire crime, des barrages vendus et autres qui sont en main de la sphère électrique. Comment vendre les bijoux de famille, mais la famille c’est nous toutes et tous. Je suis pour la libre entreprise, la concurrence mais face à cette crise et ses conséquences moi j’ai envie de dire plus jamais ça, de demander la nationalisation de l’électricité via la cantonalisation des ressources énergétiques.
En deux phrases et quelques mots Messieurs les Directeurs et Actionnaires des sociétés électriques il est venu le temps de la solidarité avec les artisans et la population et d’arrêter de dire c’est comme ça, car la mort d’une partie de l’artisanat, de l’industrie et de la population sera inscrite sur les pierres tombales de vos sociétés et de vous-même. Et vous, mes chers amis artisans de proximité, ne vous laissez pas faire et nos associations non plus, n’acceptez pas « C’est comme ça » et dites haut et fort non cela doit être autrement.
Bernard Pignat, Chevalier d’honneur de la confrérie valaisanne