Après les vacances d’été, les grands distributeurs ont annoncé des baisses de prix sur divers produits alimentaires. Qu’est-ce qui se cache derrière ces annonces ? L’inflation appartient-elle déjà au passé ? Qu’est-ce que cela signifie pour le secteur ?
Le renchérissement a augmenté ces dernières années depuis l’éclatement de la pandémie de Covid-19 et le début de la guerre en Ukraine, et s’est entre-temps éloigné de l’objectif d’un maximum de 2 % fixé par la Banque nationale. Cette dernière a réagi en augmentant progressivement le taux directeur jusqu’à 1,75 %. Une nouvelle hausse du taux directeur était attendue fin septembre, mais elle l’a maintenu à 1,75 %. Le renchérissement est-il désormais endigué ?
La promesse des grands distributeurs
Différents grands distributeurs, dont Migros, Coop et Lidl Suisse, ont annoncé des baisses de prix sur des centaines de produits : jus multivitaminé moins 16,7 %, huile de tournesol moins 3,6 % ou salade de roquette moins 7,8 %. Selon le journal Coop de début septembre, les prix de divers produits alimentaires baissent à nouveau. Cette évolution est toutefois quelque peu surprenante, sachant que depuis le début de la pandémie en 2020, les prix ont généralement nettement augmenté en raison de la raréfaction de l’offre. Les engrais et les aliments pour animaux sont devenus rares, les prix de l’énergie ont fortement augmenté en raison du conflit en Ukraine, ce qui a logiquement entraîné une hausse des prix des denrées alimentaires.
L’inflation recule certes lentement en Suisse. C’est sans doute pour cette raison que la Banque nationale suisse n’a pas augmenté son taux directeur. Mais ces baisses de prix des grands distributeurs visent plutôt à tenir une promesse qu’à fonder cette démarche sur des calculs d’économie de marché. Les chefs de Coop et de Migros avaient en effet annoncé des prix stables ou en baisse pour cette année, et les ventes en volume nécessaires permettent de le faire.
Qu’est-ce que cela signifie pour mon entreprise ?
Cela peut paraître grotesque, mais en tant qu’acteur de niche, il n’est pas possible de suivre de telles tendances. Il n’est pas possible d’obtenir des effets de volume. Seuls comptent le conseil et la qualité des produits, qui garantissent les ventes nécessaires. C’est pourquoi nous estimons qu’il est encore trop tôt pour commencer à baisser les prix. Prenons l’exemple de la hausse des coûts de l’énergie. Celle-ci ne se fera vraiment sentir que lors des prochaines clôtures en 2023.
Il est difficile de prévoir exactement quel sera leur impact. Pour prendre en compte tous les effets de prix, il est recommandé de maintenir au moins les prix actuels, voire de réanalyser ponctuellement certains produits pour la période de Noël et d’augmenter les prix si nécessaire.
Quoi qu’il en soit, les défis restent nombreux dans le secteur. Chez SBC Fiduciaire SA, nous vous conseillons volontiers.
Markus Künzli, directeur de SBC Fiduciaire