L’année 2020 restera dans l’histoire. Un virus a brusquement bouleversé notre monde et continue à nous tenir en haleine. L’incertitude, les réglementations changeantes à court terme, l’absence de vue d’ensemble dans certains cas, le changement de comportement des consommateurs. Tous ces éléments ont constitué et constituent encore des défis majeurs pour nos membres, pour notre secteur professionnel, pour nous tous.

Malgré tout, nous les boulangers et confiseurs artisanaux, nous en sommes tirés à bon compte. Grâce à une bonne intuition politique, à un réseau précieux et à des compétences diplomatiques, nous avons pu nous battre pour nos membres sur différents fronts et remporter plusieurs victoires.

L’exemple le plus récent : tous les magasins ont dû fermer à Noël, à Nouvel An et le dimanche. Seules les pharmacies, les « take-aways » et les boulangeries-confiseries ont bénéficié d’une exemption. Même s’il reste un petit bémol, parce que les cafés ont dû fermer, cela signifie beaucoup pour nous.

« Les obstacles et les difficultés sont des marches qui mènent au sommet. »
D’après Friedrich Nietzsche

Procédure de qualification (PdQ) boulangerie-confiserie : notre ambition était de pouvoir organiser un « vrai » examen final. Grâce à un grand savoir-faire et à un travail intensif, ciblé et constant, les responsables de la formation, avec en tête Peter Signer, membre du comité directeur, ainsi que Markus Zimmerli, vice-directeur de l’école Richemont et Esther Wehren, vice-présidente de la Commission suisse pour le développement professionnel et la qualité (CSDPQ) ont atteint cet objectif. Malheureusement, le canton du Tessin a annulé la PdQ pratique des boulangeries-confiseries ainsi que le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation les examens pour le commerce de détail ; ce qu’ont beaucoup regretté nos responsables, car nous aurions été prêts à 100 %.

«Lockdown » : pendant toute la phase du « lockdown » au printemps, les boulangeries-confiseries sont restées ouvertes car la BCS a pu revendiquer la pertinence de l’approvisionnement. Un autre succès.

Concepts de protection : la BCS a été l’une des premières associations à être prête avec un concept de protection exemplaire en allemand, français et italien dès le début de la pandémie. Il a été et est encore vérifié et modifié le plus rapidement possible après chaque modification des mesures fédérales concernant notre branche, et mis en ligne sur l’intranet des membres de la BCS, toujours avec les informations immédiates correspondantes des entreprises.

Conseils aux membres : nos membres ont été conseillés pratiquement 24 heures sur 24 en temps de crise ; pendant le « lockdown » et juste avant Noël. Pendant toute la crise du Covid, notre service juridique a répondu à des questions juridiques ainsi qu’à des questions concernant la mise en œuvre des concepts de protection.

Equipe de crise : entre Noël et Nouvel An, une équipe de crise était en place afin que nous puissions agir et réagir rapidement pour nos membres.

Réseau : en tant qu’association relativement petite, les succès de l’année dernière n’ont pu être remportés que grâce à un réseau de membres des autorités, de représentants exécutifs, de politiciens et d’associations que nous avons développé et entretenu depuis des années.

Comité directeur de l’usam : lors du congrès de l’Union suisse des arts et métiers à l’automne dernier, j’ai été élu, moi Silvan Hotz, au comité directeur de l’usam. Pour moi, c’est un grand honneur et je m’engagerai avec acharnement et diplomatie pour les préoccupations de notre branche.

Webinaires : pendant et après la période du « lockdown », nous avons organisé des webinaires pour permettre à nos membres d’échanger des idées et de partager des informations et des conseils.

Informations : dans la publication de l’association « panissimo », dans la newsletter hebdomadaire de la BCS / Richemont et sur swissbaker.ch, nous avons fourni des informations approfondies sur la situation actuelle de la crise du coronavirus dans notre secteur, ainsi que des rapports de fond ; ceci en plus des rapports habituels. Dans des newsletters spéciales, jusqu’à deux/trois fois par semaine en temps de crise, nous avons fourni des informations opportunes en deux langues sur les changements actuels des mesures Covid et les conséquences pour notre branche, toujours en contact direct avec notre juriste interne Harisa Reiz.

Publicité : sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn et, depuis décembre, Twitter), la BCS fait la promotion de notre branche artisanale, fournit des informations sur les dernières nouvelles et offre à ses membres des plateformes de partage. Dans le cadre de la campagne « Acheter local », notre branche a remercié les consommateurs en mai/juin pour leurs achats dans nos magasins et les a motivés à continuer à le faire. Des affiches ont été créées à cette fin. Diverses actions ont également été utilisées pour attirer l’attention sur les chèques-cadeaux et les produits et exploitations innovants.

Relève / publicité image : sur Facebook et Instagram, les apprentis ont parlé de façon authentique sur leur Story des raisons pour lesquelles ils apprennent ce métier et en ont fait la promotion. Ces vidéos ont été très bien accueillies dans et en dehors de la branche.

Travail médiatique : la présence médiatique de notre branche a été particulièrement importante et positive cette année. L’objectif est d’attirer l’attention sur les préoccupations de nos boulangeries-confiseries artisanales, mais aussi de mettre en évidence les entreprises innovantes.
swissbaker.ch > Revue de presse

Affaires politiques : la crise du coronavirus a tout dominé. Ainsi, des sujets tels que l’indemnisation du chômage partiel, les prêts, etc. étaient à l’ordre du jour. Malgré tout, d’autres sujets pertinents pour notre branche ont été traités au niveau politique : par exemple, en ce qui concerne l’augmentation des importations de pain et de produits de boulangerie, nous avons pu trouver une bonne solution pour toutes les organisations concernées qui, espérons-le, aboutira en 2021 (voir bit.ly/3nn7Y5a). Par ailleurs, l’initiative pour des prix équitables est actuellement examinée par les conseils. Les demandes de salaires minimums cantonaux continueront à nous occuper cette année… Nous nous efforçons également de réduire au minimum la charge administrative de nos membres ainsi que de lutter avec véhémence contre les nouvelles réglementations, l’introduction nationale de feux tricolores et les valeurs limites obligatoires ; par exemple pour le sel, le sucre et l’acrylamide.
 

SwissSkills : les 3e SwissSkills 2020 centraux et interprofessionnels à Berne n’ont pas pu avoir lieu en raison de la crise du coronavirus. A leur place, les championnats suisses ont été organisés de manière décentralisée ; les nôtres se sont déroulés du 11 au 13 novembre à l’Ecole professionnelle Richemont à Lucerne. La compétition s’est soldée par un grand succès, ce qui a été possible grâce à la passion de tous les participants, au soutien des entreprises de formation ainsi qu’aux responsables et à l’équipe d’assistants. La cérémonie de remise des prix, animée par ambassadrice du pain et du chocolat Linda Fäh, a été retransmise en direct. SwissSkills 2002…»

Rapports de tendances : nos membres sont soumis à une rude concurrence. C’est pourquoi, il est important qu’ils restent innovants et aussi uniques que possible. Nous leur avons donné beaucoup d’inputs avec nos rapports de tendances en 2020. Le dernier en date sur le thème de la convenience sera publié sur l’intranet le 23 janvier.

Associations cantonales et régionales : nous sommes en contact régulier avec les associations cantonales et régionales, envoyons périodiquement des Lettres du président et organisons une réunion avec les présidents et secrétaires cantonaux au moins une fois par an. En 2020, Pascal Charlet est devenu secrétaire général de l’Arabpc. La collaboration a pris un excellent départ. Les représentants régionaux du comité directeur sont le lien avec les responsables cantonaux. En outre, nous nous efforçons d’être présents aux assemblées générales cantonales avec au moins un représentant du comité directeur et/ou de la direction. En 2020, cela ne s’est pas produit aussi souvent en raison de la crise du coronavirus…

Comité central et comité directeur : les membres du comité central et du comité directeur se sont réunis en 2020 plus que prévu en raison de la crise du coronavirus. La plupart des réunions ont eu lieu en ligne. Les discussions sont controversées, équitables et orientées vers un objectif précis, et toujours dans l’optique de notre branche artisanale, de nos membres.

Processus stratégique de la BCS et Ecole professionnelle Richemont : malgré une charge de travail supplémentaire considérable au secrétariat de la BCS en rapport avec la pandémie, le processus stratégique de la BCS et de l’École professionnelle Richemont a progressé. Bien qu’elles n’aient pas été aussi rapides que prévu, certaines décisions importantes ont été prises. La voie à suivre pour la formation et la formation continue, et donc pour l’Ecole professionnelle Richemont, a été déterminée, tout comme l’avenir de la communication de la BCS, par exemple.

Pendant la crise de la pandémie, nous avons eu l’occasion d’intensifier les contacts avec nos membres et de démontrer la valeur d’une association de branche forte. Nous avons très vite compris au printemps dernier que nos membres auraient besoin de nous comme jamais auparavant. Les nombreux retours positifs confirment que nous avons fait bon usage de cette opportunité et que nous avons fait nos preuves.

Cette année encore, de nombreux membres ont compris qu’une association professionnelle forte et engagée est essentielle à notre survie.
Nous attendons 2021 avec impatience, en nous attelant aux défis et en visant à poursuivre sur la voie du succès ; en sachant, bien sûr, qu’il y aura des défaites à surmonter. Mais comme l’a écrit Franz Kafka :

« Les chemins naissent au fur et à mesure que l’on marche. »

Nous souhaitons à nos membres et à notre branche beaucoup de succès en 2021 ainsi que la confiance et la persévérance nécessaires.

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