La mesure n’a pas de démesure mais se mesurer est une façon de voir notre niveau. Penser que le niveau de la différence est égal à la différence de niveau est un leurre. Mais dans tous les défis, il faut déjà que l’envie soit là. Alors oui participer à des concours, des épreuves, des joutes et des défis, ceci est un enrichissement.

Car le travail principal est lancé quand la compétition ou l’épreuve sont annoncées. La préparation est toujours la clé de la réussite mais pour cela il faut connaître le ou les sujets et mettre au centre la réflexion. Penser, réfléchir et agir, des verbes pas anodins, mais le début de quelque chose. Pour progresser, la formation est un axe indispensable mais pour avancer, il faut l’élément du jeu, qui n’en est plus un mais une compétition.

Le mot est lâché compétition, alors pourquoi pas ! Certes, il existe déjà des compétitions ou des épreuves liées à nos entreprises ou nos apprentis mais il serait temps de passer plus loin à travers tout le pays. Et ceci n’a pas qu’une valeur, mais bien plusieurs car elles mettent au centre le produit, l’artisan ou l’apprenti, l’entreprise, la profession et sont un vecteur de communication importante.

Dans nos pays voisins, « la compète », comme ils disent, est un axe important pour la reconnaissance des produits et de ceux qui les fabriquent, meilleur croissant, meilleure baguette de tradition, meilleur pain X ou Y et autres viennoiseries, etc. Il ne faut pas oublier le domaine de la pâtisserie, de la confiserie et du chocolat. La pyramide se construit du bas vers le haut et il est important de ne pas l’oublier et de la rendre diverse et variée.

Alors oui, vous allez me dire que certains cantons ont des épreuves liées à des produits spécifiques. Pourquoi pas, à part ce qui se fait dans le cadre du Swiss Bakery Trophy, que je mettrais dans une autre catégorie en fonction de son articulation, penser plus loin ? Je vois déjà les adeptes, il y a déjà assez, nous n’avons pas le temps et j’en passe… Mais il vaut mieux, sachez-le, sauter un pont plus loin que louper celui qui est devant nous et que nous ne voulons pas voir. Dans la vie, le chemin des opportunités à créer et à saisir a plus de valeurs que l’attentisme et les positions figées.

Alors oui, le temps de passer à autre chose est arrivé peut-être celui des concours, épreuves, joutes et défis, ceci est aussi une voie d’avenir pour inscrire le mot « réussir » car dans la vie vouloir c’est pouvoir, ne l’oubliez pas !

Bernard Pignat, Chevalier d’honneur
de la Confrérie valaisanne des chevaliers du bon pain

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