« Et qu’est-ce que tu fais en ce moment ? » « Je fais un apprentissage dans une boulangerie, en vente, et cela me plaît beaucoup ! » Elle hésite : « Alors tu ne fais que vendre des petits pains ? Tout le monde peut le faire ! »
J’ai déjà souvent été confrontée à ce genre de réactions pendant mon apprentissage, et les gens ne m’écoutent déjà plus quand j’essaie de me défendre. C’est également arrivé à mes camarades de classe, avec lesquelles j’en ai parlé. Or nous sommes d’avis que le commerce de détail ne se résume pas à la vente.
A l’école, nous apprenons au moins une langue étrangère, et nous acquérons des notions d’économie et de société ; dans le cadre des connaissances du commerce de détail, nous apprenons tout ce qui a trait à la vente, et ce n’est pas rien.
Lorsque j’arrive au magasin, je commence par l’emballage des sandwiches, le contrôle de réception des marchandises, la présentation des marchandises et l’étiquetage de nos articles. Le magasin est pris d’assaut vers 7 h 00 pour la première fois, et les vendeuses doivent être les plus rapides possible. Il est important d’adopter une attitude positive à l’égard des clients, qui ont tous des exigences différentes. Une fois le calme revenu, nous réapprovisionnons les étalages pour leur redonner une belle allure, tout en respectant les six règles d’or de la présentation des marchandises.
Je vais également quelquefois dans le laboratoire pour poser des questions, afin d’être en mesure de fournir des informations précises sur nos produits. Des échantillons s’y trouvent parfois, à des fins d’assurance qualité…
Pour les travaux en arrière-plan tels que l’emballage des confiseries, je dois me concentrer, et travailler proprement et correctement.
Les gens nous voient uniquement lorsque nous sommes dans le magasin ; personne ne peut ne serait-ce qu’imaginer tout le travail effectué dans l‘ombre. Je pense donc que le métier de vendeuse ou de vendeur n’est pas apprécié à sa juste valeur. J’aime particulièrement la diversité de mon métier.
Les journées passent très vite, parce qu’il y a toujours quelque chose à faire.
Je souhaiterais que les gens respectent les différents métiers sans considérer l’un comme meilleur que l’autre.