Alicia Chevrier est officiellement confiseuse. La jeune employée de la boulangerie-confiserie villeneuvoise Durgnat SA a passé son examen en plein coronavirus. Retour sur une procédure de qualification particulière.

Les candidats à l’examen de fin d’apprentissage de cette année se souviendront peut-être un peu plus de leur procédure de qualification (PdQ) que leurs prédécesseurs. La passer en temps normal est source d’angoisse pour la plupart, que dire alors en pleine pandémie…

A Villeneuve, Alicia Chevrier craignait principalement que l’examen pratique soit repoussé pour cause de Covid-19. « J’étais stressée, mais tout s’est finalement bien passé », précise la confiseuse de 22 ans, soulagée d’avoir réussi sa PdQ.

Son formateur et patron de l’entreprise, Cyrille Pittier a perçu une certaine tension liée à la peur de tomber malade, chez sa jeune employée. Toutefois, il précise : « Durant sa formation, je l’ai trouvée plus assidue que d’habitude. Du fait qu’il y ait un peu moins de travail, elle a pu se préparer plus sereinement à l’examen. » Hormis cela, l’artisan estime que la préparation et les épreuves étaient identiques aux années précédentes ; pas de quoi donc favoriser ou léser la promotion 2020 par rapport à celle de 2019.

Frustration

Une différence est en revanche à souligner du côté des proches et des autres apprentis à venir découvrir les réalisations en fin de test. Les mesures barrières ont considérablement réduit leur nombre ; une « frustration » pour Mlle Chevrier. Déception supplémentaire pour la jeune femme qui a terminé troisième du canton, mais plus que légitime : les Artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs vaudois ont annulé la cérémonie de remise des prix prévue le 6 juillet. La nouvelle diplômée compte toutefois bien fêter sa réussite en partageant un verre et un repas avec ses collègues.

A la rentrée, elle devrait reprendre ses études : « Je souhaite m’orienter vers l’ingénierie en agroalimentaire et, si j’arrive, pourquoi pas devenir chimiste. » Un choix que son formateur comprend avec regret : « C’est une bonne chose qu’elle poursuit sa formation ; même si je suis toujours un peu déçu lorsqu’un diplômé ne poursuit pas son parcours dans un laboratoire ».

Une nouvelle apprentie rejoindra les rangs de l’entreprise familiale fondée en 1931. Cyrille Pittier et son épouse Fabienne emploient 35 collaborateurs. Le couple exploite deux points de vente avec tea-room à Villeneuve.

www.durgnat.info

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