La date de réouverture des cafés et restaurants n’est pas encore fixée. Dans la mesure du possible, les procédures de qualification devraient être organisées de manière ordinaire en 2021, malgré la pandémie. Le règlement des cas de rigueur est du ressort du Parlement et des cantons. Les terrasses des restaurants devraient pouvoir rouvrir à partir du 22 mars. Tels étaient les principaux points de la conférence de presse du Conseil fédéral d’aujourd’hui.

Le Conseil fédéral a annoncé un léger assouplissement des mesures Covid, malgré le risque d’une troisième vague. L’évolution de l’épidémie est encore incertaine. Depuis quelques jours, le nombre de cas augmente à nouveau, comme dans plusieurs pays voisins. «La situation épidémiologique est très fragile en ce moment», a déclaré le conseiller fédéral Alain Berset aux médias.
Le Conseil fédéral prendra une décision définitive sur la marche à suivre lors de sa séance du 19 mars, après consultation des cantons. Par ailleurs, il a également décidé que la Confédération prendrait en charge les coûts de tous les tests rapides, y compris ceux des personnes non symptomatiques.

Le Conseil fédéral continue à ne donner aucune perspective de réouverture et aucun plan d’ouverture. Une éventuelle réouverture des restaurants n’est même pas mentionnée dans son communiqué de presse d’aujourd’hui. Aucun mot non plus sur l’obligation du télétravail.

Une question de survie

L’Association suisse des patrons boulangers-confiseurs salue le fait que le Conseil fédéral fasse avancer la stratégie de dépistage et de vaccination. Cependant, il est incompréhensible qu’aucune stratégie de réouverture ne soit envisagée. Les terrasses des cafés pourront-elles enfin rouvrir à partir du 22 mars? Des cafés et des restaurants entiers pourront-ils à nouveau accueillir des clients? Ces deux questions centrales ont été laissées ouvertes par le ministre de la santé Alain Berset lors de la conférence de presse d’aujourd’hui. La BCS ne ferme pas les yeux sur le danger d’une troisième vague, mais continue de plaider en faveur d’une approche plus favorable à l’économie, en collaboration avec l’organisation faîtière, l’Union suisse des arts et métiers (usam) et d’autres associations. Car c’est la génération future qui en paiera les frais. Nos membres se sont battus avec acharnement au cours de l’année écoulée, ont fait preuve de flexibilité et d’innovation, ainsi que de compréhension. Mais aujourd’hui, pour beaucoup de ceux qui gèrent un café ou un restaurant ou qui effectuent des livraisons dans des hôtels ou lors d’événements, c’est une question de survie, de préservation de postes de travail importants. Avec son approche, le Conseil fédéral ne tient pas compte des exigences de l’économie suisse et du Conseil national, qui exigeaient une réouverture complète.

La situation actuelle en ce qui concerne les aides pour les cas de rigueur

Il règne actuellement une réelle confusion au sujet des aides pour les cas de rigueur. Avec l’usam et d’autres associations, nous faisons tout notre possible pour obtenir le maximum pour nos membres, ce qui s’avère une véritable tâche herculéenne!

Les aides pour les cas de rigueur sont actuellement du ressort du Parlement. Les deux chambres examinent le montant et les conditions que les entreprises gravement touchées devraient recevoir à la suite des fermetures ordonnées. Le Conseil des États a désormais soumis une première proposition: le gouvernement fédéral devrait assumer 80% des coûts pour les petites entreprises qui se sont qualifiées comme cas de rigueur. Ces entreprises pourraient alors demander un maximum d’un million de francs. Les grandes entreprises en difficulté devraient également bénéficier d’une aide plus importante.

Le ministre des finances Ueli Maurer estime que les fonds de rigueur versés jusqu’à présent se situent entre 500 millions et un milliard. À la fin du mois de février, 30 000 demandes ont été reçues. Dont 12 000 ont été approuvées jusqu’à présent. Pour l’instant, de nombreuses questions restent sans réponse. Le Parlement apportera des modifications à la loi CoVid la semaine prochaine. Mais l’ordonnance devra également être adaptée. L’ordonnance sur les cas de rigueur au niveau fédéral devrait être complètement revue. L’ordonnance actuelle a été conçue rétroactivement sur la base de la première vague. Elle n’est donc pas vraiment adaptée à une aide économique au large impact et aux conséquences de la deuxième vague. Il faut en particulier trouver 26 solutions cantonales. Au lieu de bénéficier de solutions rapides et praticables, nous faisons face à une jungle d’obstacles administratifs. La confusion demeure pour l’instant et nous demandons ici des éclaircissements supplémentaires et continuons à exiger un versement rapide et non bureaucratique des fonds.

Réouverture des terrasses des restaurants

Il est prévu que les restaurants et les bars puissent rouvrir leurs terrasses. Les clients devront consommer assis et ne pourront enlever leur masque que pendant la consommation. Chaque table pourra accueillir quatre personnes au maximum, dont les coordonnées devront être enregistrées. Les tables devront être distantes de 1,5 mètre à moins qu’une séparation ne soit installée. Les discothèques et les salles de danse resteront pour leur part fermées. À noter que le soutien économique à la restauration sera maintenu et ne sera pas lié à l’ouverture des terrasses.
L’action hésitante du Conseil fédéral aggrave la situation. Les ouvertures de terrasses ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan. La perspective de réouvrir les intérieurs des cafés et des restaurants fait encore défaut. De nombreux cafés n’ont pas non plus de terrasse.

Manifestations accueillant du public: 150 personnes dehors, 50 dedans
Les manifestations accueillant du public devraient à nouveau être autorisées moyennant certaines restrictions. Le nombre de visiteurs devra être limité à 150 personnes à l’extérieur – pour un match de football ou un concert open air par exemple – et à 50 personnes à l’intérieur, dans les cinémas, les théâtres et les salles de concert. Parallèlement, la capacité d’accueil du lieu accueillant la manifestation devra être limitée à un tiers. Les visiteurs devront être assis à au moins 1,5 m de leurs voisins ou séparés d’eux par un siège, et porter un masque en permanence. Il sera en outre interdit de consommer et les entractes seront déconseillés.

Autres manifestations: 15 personnes maximum

Outre les manifestations privées et les activités sportives et culturelles, qui sont déjà autorisées, d’autres manifestations seront de nouveau possibles, jusqu’à 15 personnes. Il s’agit par exemple des visites dans les musées, des rencontres d’associations ou d’autres rassemblements du domaine du divertissement et des loisirs.

Jusqu’à 10 personnes à la maison

Le nombre de personnes qui, dans le cercle familial et privé, pourront se réunir à l’intérieur passe de 5 à 10. Il sera recommandé de se limiter à quelques ménages. A l’extérieur, la limite est d’ores et déjà fixée à 15 personnes.

Installations et établissements accessibles au public

Les lieux de loisirs et de divertissement pourront rouvrir leurs portes à l’instar des magasins et des musées. Les zoos et les jardins botaniques pourront ainsi être rouverts dans leur intégralité, pour autant que le port du masque et le respect des distances soient garantis. Par contre, les centres de bien-être et les piscines intérieures restent fermés.

Réduction de la quarantaine dans les entreprises

L’obligation de quarantaine sera levée pour les personnes vaccinées qui ont eu des contacts avec une personne dont le test est positif.

Campagne de dépistage massive confirmée après consultation des cantons

Lors de sa séance du 12 mars, après consultation des cantons, le Conseil fédéral a également adopté sans modifications notables le renforcement prévu de sa stratégie de dépistage. Il s’agit d’appuyer le redémarrage progressif de la vie économique et sociale en misant sur une prévention accrue et sur la détection précoce des flambées locales. Dès le 15 mars, la Confédération prendra en charge les coûts des tests rapides sur tous les sites actuellement autorisés, y compris ceux des personnes non symptomatiques. Dès que la Suisse disposera d’autotests fiables, tout le monde devra pouvoir en recevoir gratuitement cinq par mois. Quant aux entreprises et aux écoles, elles doivent pouvoir réaliser des dépistages collectifs sans frais.

Enseignement présentiel dans les hautes écoles et pour les formations continues

L’enseignement présentiel est à nouveau autorisé partout moyennant certaines restrictions. Le nombre de participants sera ainsi limité à 15 personnes et les salles de formation ne pourront être utilisées qu’au tiers de leur capacité. Respect des distances et port du masque seront obligatoires.

Procédure de qualification

Dans la mesure du possible, les examens de maturité suisses et cantonaux ainsi que les examens de fin d’apprentissage seront organisés de manière ordinaire en 2021, malgré la pandémie. Au cas où la situation liée à l’épidémie ne permettrait pas la tenue ordinaire des examens à l’échelle nationale ou au niveau régional malgré le respect des plans de protection, le Conseil fédéral a édicté les dérogations nécessaires le 12 mars 2021 par mesure de précaution. À cette fin, la Confédération a coordonné la procédure suffisamment tôt avec la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) et d’autres partenaires.

Les bases pour la mise en œuvre des procédures de qualification 2021 dans la formation professionnelle initiale ont été élaborées par la Task Force «Perspectives Apprentissage», qui réunit des représentants de la Confédération, des cantons et des organisations du monde du travail dont, entre autres, les boulangers-confiseurs suisses. Ces bases prévoient que les examens d’apprentissage se déroulent si possible de manière ordinaire dans tous les cantons malgré la pandémie. Dans le cas où la situation sanitaire imposerait de s’écarter de la législation en vigueur, le SEFRI (Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation) a ordonné des dispositions spéciales pour les procédures de qualification de la formation professionnelle initiale.

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