Dépourvus de salon du mariage 2021, des exposants ont rassemblé leurs forces, dans les Franches-Montagnes. A quelques jours de la Saint-Valentin, ils mettent en scène leur savoir-faire, dans le tea-room fermé de David Parrat.

Robes et costumes de mariés, arche fleurie, bar à bonbons, pièce montée… A Saignelégier (JU), le tea-room fermé en raison de la pandémie de la boulangerie-confiserie Parrat prend des airs de « garden-party ». Son propriétaire, David Parrat, en collaboration avec des artisans locaux y présente des créations destinées aux amoureux.
Cette réaffectation momentanée des lieux germe dans l’esprit du Jurassien au mois d’octobre. A la recherche de mannequins de vitrine pour des vêtements à l’effigie de son commerce, il approche Nicole Christen. Cette dernière confectionne des robes et costumes de mariés à Corgémont (JU). Le boulanger-confiseur a fait sa connaissance au Salon du mariage des Franches-Montagnes, où ils sont tous les deux exposants.

« Aller encore plus loin »

La créatrice accepte. En contrepartie, elle propose de mettre à disposition des clients de la boulangerie quelques cartes de visite, histoire de promouvoir son atelier en cette période de fermeture des commerces « non-essentiels ». « Je me suis alors dit que nous pourrions aller encore plus loin en mettant en place une « vraie » publicité », précise l’artisan.
Il suggère à deux autres exposantes du salon de les rejoindre : Murielle Studer et Laurence Jeannin. La première est fleuriste au Noirmont (JU), la seconde y est décoratrice d’intérieur et organisatrice de mariage. Ensemble, ils élaborent une vitrine dédiée au mariage et à la Saint-Valentin ; et quoi de plus idéale que la période précédant le 14 février pour la dévoiler. Entretemps et faute de temps, le boulanger passe le flambeau à l’une de ses vendeuses, Anaëlle Willemin. Le concept élaboré, les quatre professionnelles agencent les 30m2 en environ six heures réparties sur deux soirs.
Au matin du 28 janvier, les clients et passants découvrent leur travail. Leurs réactions mêlent surprise et émerveillement, selon le patron des lieux. Pour d’avantage de visibilité, le projet est relayé sur les réseaux sociaux. « Lors de nos posts sur nos pages respectives, nous identifions les autres artisans participants afin de multiplier le nombre de vues, de « like » et de partages. (…) Nous profitions ainsi des forces et atouts de chacun, que ce soit dans la vitrine ou sur internet. »

Visible jusqu’en mars

Le premier objectif de David Parrat est d’accroître les ventes de spécialités de Saint-Valentin. Le second est de présenter les synergies possibles entre les professions afin de donner des idées aux futurs mariés. La vitrine ne sera par conséquent pas démontée au-delà du 14 février. Elle restera visible au moins jusqu’à la fin du mois ; l’établissement public étant au minimum fermé jusqu’au 28. « Cela est d’autant plus intéressant qu’après des annulations en série, des mariages commencent gentiment à se replanifier. (…) Cette belle collaboration est donc bénéfique à plus d’un titre », conclut-il.

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