Pour Bernard Pignat, ancien député au Grand Conseil valaisan, l’artisanat est à un tournant impératif dans le domaine alimentaire. Il se doit de répondre aux défis du futur, résumé en quatre mots.

Dans nos villes et nos campagnes, le monde bouge et change d’où la nécessité d’adaptation ; sinon l’artisanat risque de disparaître. L’anticipation du marché potentiellement captif devient importante en termes de proximité et d’adaptation aux besoins actuels de la clientèle. Le domaine de la boulangerie-pâtisserie-confiserie n’échappe pas à cela.
Il est donc vital non seulement d’être à proximité du client au sens géographique, mais aussi au plus près de ses désirs. La remise en question est de fait importante avec l’ouverture des possibilités de production sur l’ensemble de la journée afin d’offrir des produits frais, y compris en toute fin d’après-midi. Les outils technologiques le permettent.
La nécessité d’étendre la gamme au snacking au sens large correspond aux modifications alimentaires en fonction du lieu de travail et du temps à disposition. Il ne faut pas oublier les habitudes d’achats qui peuvent être positives pour les artisans. Une partie des personnes concernées font leurs emplettes sur le lieu de travail. Là, les artisans, de par les qualités et la fraîcheur des articles, peuvent tirer leur épingle du jeu. Ceci permettra aussi d’éviter de pousser les clients dans les bras de la grande consommation et des « cuiseurs » de pains.
Alors quatre mots pour une révolution ? C’est le début d’une prise de conscience salutaire et nécessaire. La révolution c’est aujourd’hui, demain il sera trop tard !

Bernard Pignat
Ancien boulanger et député PLR au Grand Conseil valaisan, Bernard Pignat est chevalier d’honneur de la Confrérie valaisanne des chevaliers du bon pain.

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