A l’ouverture de la boulangerie-épicerie de Villeret, deux individus en capuche ont obligé une employée à leur remettre le montant de la caisse : 700 francs. Le vol d’un maigre butin qui n’est pas sans conséquence pour les victimes.

Le samedi matin 9 février vers 7 heures, le commerce de Jean-François Leuenberger à Villeret (BE) a été victime d’un braquage. « Deux jeunes, entre 16 et 20 ans, sont entrés. Ils portaient des capuchons. L’un avait un pied de biche et le second un autre outil. Ils ont dit à la vendeuse qu’ils ne lui feraient rien, si elle ouvrait la caisse. Ce qu’elle a fait. Ils se sont servis et sont partis », résume le boulanger, propriétaire des lieux.
L’intrusion a duré moins d’une minute, pour un butin d’environ 700 francs, le fond de caisse. Les deux braqueurs espéraient sans doute davantage. L’épicerie tient lieu d’office postal. « Cela les a un peu troublés. Il n’y avait quasiment pas d’argent, alors que c’est une poste. » La vendeuse leur aurait alors expliqué que les clients ne paient pas en cash mais avec des cartes.

« Ne pas discuter, donner »
En entendant l’explication, les voleurs n’ont pas insisté ; d’autant plus qu’ils ont obtenu ce qu’ils désiraient : la caisse. Il faut dire qu’à ce sujet, le mot d’ordre de M. Leuenberger est très clair : penser à sa sécurité, ne pas discuter et agir comme s’il s’agissait des patrons. « Cigarettes, argent… Il faut leur donner ce qu’ils demandent. (…) Lorsqu’ils sortent, on peut alors essayer d’observer certains détails. Notre job n’est cependant pas celui de la police. Il ne faut rien entreprendre et agir froidement. »
A noter que l’effet de surprise a quelque peu été amoindri, car la vendeuse s’attendait à leur venue. Avant d’ouvrir le magasin, elle avait repéré les deux individus. Malgré cela et un dénouement sans agression, ce type de méfait laisse des traces. Contactée par téléphone, l’employée n’a pas souhaité s’exprimer.

Fermeture et remplacement
En plus d’un impact psychologique important sur les victimes, le brigandage a des conséquences sur le fonctionnement du commerce. Les locaux sont restés fermés durant environ 2 h 30 afin de permettre à la police de faire son travail. « Mon employée s’est ensuite rendue au poste pour être auditionnée. J’ai alors dû trouver un extra. » S’ajoute à ces désagréments, celui du montant dérobé. « En ce qui me concerne, comme j’ai déjà eu plusieurs cas d’affilée, la franchise de mon assurance commerce a augmenté. Le fond de caisse lui étant inférieur, elle le mange. »

Attitudes à adopter

Lors de braquages, la sécurité et la protection des personnes est plus importante que la protection des valeurs, rappelle la police cantonale bernoise. Les individus deviennent violents que si la victime se met
en travers de leur chemin. Il convient donc de suivre ces conseils.
Pendant le braquage

  • Essayer de garder son calme
  • Ne pas opposer de résistance
  • Garder les mains visibles
  • Suivre les instructions de l’auteur
  • Ne pas interagir avec lui

Après le braquage

  • Informer immédiatement la police (117 ou 112)
  • Communiquer toutes les informations importantes (direction de fuite, description)
  • Fermer le commerce jusqu’à l’arrivée de la police
  • Ne rien déplacer
  • Garder les éventuels témoins

En plus des sites des polices cantonales, celui de la Prévention suisse de la criminalité propose d’autres conseils : www.skppsc.ch

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