Le directeur du cirque familial Monti, Johannes Muntwyler, amène quelques éléments de réponse à cette interrogation, dans son swissbaker-blog.

A cette question aujourd’hui omniprésente, je n’ai qu’une seule et unique réponse à opposer : bien sûr !
Ces derniers temps, les communiqués de presse négatifs, fermetures et faillites dominent l’actualité de notre secteur, remettant en question l’avenir de l’une des formes de divertissement les plus anciennes au monde.
Offre d’événements trop importante, saturation des gens, numérisation galopante… Le déclin du cirque semble irrémédiable.
Bien sûr, beaucoup de raisons expliquent que les chapiteaux ne parviennent plus à se remplir aujourd’hui. Mais l’étaient-ils avant ? En tous les cas, ça n’est jamais allé de soi.
Quand notre troupe de cirque débarque dans une nouvelle ville ou un village aujourd’hui, elle n’est plus qu’une attraction, une offre de loisirs parmi de nombreuses autres.
Notre défi consiste à accepter cet état de fait, pour travailler à montrer notre singularité par rapport à tous ces concurrents.
Car ce n’est pas en nous lamentant que nous gagnerons des spectateurs. Nous devons au contraire créer de nouveaux concepts et programmes afin de surprendre, d’enthousiasmer et d’émouvoir les visiteurs.
Pour ma part, je suis heureux et fier de faire un métier qui enthousiasme les gens et, parfois, les rend heureux.
La mort du cirque n’empêcherait pas le monde de continuer à tourner… Mais il y perdrait considérablement en couleurs. Nous sommes résolus à tout faire pour continuer d’apporter des couleurs au monde.

Johannes Muntwyler (55 ans) dirige le Cirque familial Monti depuis 35 ans. Il est jongleur. Il a trois fils aujourd’hui adultes.

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