La voilà la porte de novembre ou ce mois de transition. Transition ne veut pas dire immobilisme bien au contraire car après la fin des récoltes, les vendanges, les brisolées et la joie des soupes et gâteaux à la courge, novembre est là.

Octobre fut un mois assombri par les attaques et la guerre ouverte lancée à travers le prix du pain. Mais plus grave le mépris du travail des artisans vous mes chers collègues et amis qui donnez le pain quotidien tous les jours.

Mais ce mépris ne s’arrête pas là. Il affecte de façons diverses les paysans et les meuniers qui sont des maillons de la chaîne alimentaire et la population prise au piège du dieu fric manipulé de diverses manières.

Produire et vendre à perte ceci est le constat mais derrière celui-là se trouve de la concurrence déloyale. Etre loyal, mot en voie de disparition sur la partition de la vie actuelle. Le monde devient fou et des dérapages incontrôlés sont fréquents mais le mot est peut-être faible car les dérapages sont hélas contrôlés et voulus sous des couverts gentillets d’aider le peuple des moutons pour son pouvoir d’achat.

Mais que nenni car nous savons toutes et tous que ceci est un leurre qui s’appelle les prix d’appel pour amener plus de monde dans les grandes enseignes et les discounters et se rattraper sur d’autres produits à la barbe du chaland.

Alors oui les artisans doivent penser, réfléchir et agir en montant aux barricades pour mener cette guerre qui ne date pas d’hier. Un des axes est la communication sur la valeur de nos produits, la réalité des charges

et le prix des matières premières et des salaires. Mais aussi démontrer les valeurs de nos produits artisanaux et de ceux qui les confectionnent. Artisans un mot qui définit un spectre large d’engagements pour la santé, l’économie, le sociétal à travers le Pays.

Il serait donc temps de le rappeler à nos édiles et élites au risque de se retrouver eux aussi à devenir que des produits d’appels pour tromper les électorats. Mais le jour arrivé, ils ne pourront plus compter sur nous ceci s’appelle le retour de balancier.

Bernard Pignat, Chevalier d’honneur
de la Confrérie valaisanne des chevaliers du bon pain

Photo: Johann Ruppen

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