Simon Maag a pu faire preuve de ses talents lors de la procédure de qualification pratique réalisée dans son exploitation de formation Vuaillat à Uster. Pour la procédure de qualification théorique en revanche, ce sont ses notes d’expérience qui ont été prises en compte, à cause de la crise du coronavirus.

« Pendant trois ans, j’avais un peu la pression. En troisième année d’apprentissage, elle est devenue de plus en plus forte », décrit Simon Maag, qui a fait son apprentissage qui se termine par la procédure de qualification, dans le domaine de la boulangerie-confiserie. Cet été, il achève sa formation de base. A cause du coronavirus, beaucoup de choses ont été différentes. Simon Maag et le propriétaire de son exploitation de formation, Martin Mayer de la boulangerie-confiserie Vuaillat à Uster, ont expliqué à « panissimo » au téléphone comment s’est déroulée la phase d’examen.

Du point de vue de l’apprenti…

Simon Maag explique : à partir de la mi-mars, il n’y avait plus de cours à l’école professionnelle. Lorsqu’elle a pu rouvrir, c’était le moment des examens théoriques. Cependant, ceux-ci avaient été supprimés en raison du coronavirus. La note d’examen était la moyenne des notes semestrielles. La fête de fin d’apprentissage a également été annulée. Simon Maag n’a pas pu voir ses collègues de l’école professionnelle au cours des derniers mois. « Nous n’avons même pas pu nous dire au revoir », regrette-t-il. Il fête la fin de son apprentissage en famille, comme la plupart. « Mais nous avons un ‹ chat › de classe. Nous organiserons également une réunion de classe plus tard ».

Le boulanger-confiseur fraîchement diplômé est soulagé que la pression de l’examen soit retombée, et qu’il puisse se détendre. La suppression des examens théoriques en plein milieu des préparatifs avait bien sûr fait baisser la pression. « J’étais content de ne plus avoir à apprendre de façon aussi intensive. » Pour l’examen pratique, l’apprenti a pu s’entraîner deux fois pendant deux jours dans l’exploitation. Comme il n’y avait pas grand-chose à faire pendant les heures de travail en raison du « lockdown », il a pu s’exercer à des produits d’examen qu’il maîtrisait moins bien.

Après son apprentissage, Simon Maag souhaite rester dans l’exploitation jusqu’à la fin de l’année. Depuis chez lui, il y est en dix minutes à vélo. Puis, il ira à l’école de recrues. Après cela, il a l’intention de continuer à travailler à la boulangerie-confiserie Vuaillat.

Il ne veut pour l’instant pas suivre une deuxième orientation. « Je suis plus un boulanger qu’autre chose. Je n’aime pas trop les tâches trop délicates comme les réalisations avec la scrivosa ou le cornet. » Toutefois, il peut imaginer passer des examens professionnels plus tard.

Simon Maag est un joueur de volley-ball actif. Il a aussi choisi le métier de boulanger pour pouvoir s’entraîner l’après-midi. Maintenant, il a son entraînement le soir. Ce qu’il voit également sous un angle positif : « Selon le poste auquel je travaille, je peux aller directement au travail après l’entraînement. »

… et du propriétaire de l’exploitation

Martin Mayer a repris la boulangerie-confiserie Vuaillat à l’automne 2016. Simon Maag est le premier apprenti qu’il a engagé. « J’ai fait une très bonne expérience avec lui », se félicite Martin Mayer. Il a l’impression que l’apprenti motivé était plutôt déçu que les possibilités d’entraînement pour la procédure de qualification pratique aient été restreintes en raison du « lockdown », empêchant ainsi l’ambition d’obtenir une excellente note. Néanmoins, les préparatifs pour la procédure de qualification se sont bien déroulés du point de vue du propriétaire de l’exploitation qui s’occupe également des apprentis avec les responsables de la formation.

« Nous n’avons jamais eu de mal à trouver des apprentis motivés. »
Martin Mayer

« Simon Maag est un sportif actif, très ambitieux dans son travail », explique Martin Mayer ; qui a lui-même joué dans un club de hockey dans sa jeunesse. « Il a bien géré. » Bien sûr, s’occuper des jeunes n’est pas toujours facile, reconnaît-il, mais « nous n’avons jamais eu de mal à trouver des apprentis motivés. Chaque année, j’avais suffisamment de jeunes intéressés et j’ai toujours pu choisir. En août, une nouvelle apprentie avec des notes scolaires supérieures à la moyenne commencera chez nous. Elle a consciemment choisi notre branche. »

Martin Mayer est heureux qu’il existe de bonnes boulangeries qui mettent le métier en avant et fassent savoir que boulanger-confiseur est un beau métier. Elles contribuent à l’image de la branche et garantissent que les bons élèves aussi puissent apprendre ce métier.

L’exploitation Mayer participe à l’association pour une formation professionnelle duale (www.produale.ch), dans le cadre de laquelle, par exemple, des boulangers, des jardiniers, des peintres et des menuisiers proposent conjointement des après-midi d’atelier avec travail de groupe pour les classes scolaires, suivis d’une soirée d’information pour les parents. Martin Mayer invite aussi régulièrement des classes d’école à la boulangerie et en retire de précieuses expériences. « Si vous êtes actif, ça marche. Les jeunes sont curieux », dit-il, en décrivant les expériences faites au niveau du recrutement de la relève.Christof Erne

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