Elias Läderach, membre de la direction du groupe Läderach – chocolatier suisse, représentera la Suisse lors de la finale des World Chocolate Masters (WCM), le 31 octobre à Paris. Comment se prépare-t-il ? Quelles sont ses attentes ? Comment parvient-il à tout concilier ? Rencontre avec le chef d’entreprise de 30 ans au siège principal du groupe, à Ennenda (GL).

L’enregistreur tourne. Les questions de l’interview de « panissimo » sont prêtes. Elias Läderach ne les connaît pas. Contrairement à d’autres personnes interviewées, il ne souhaitait pas en être informé préalablement. Elias Läderach répond avec calme et compétence, fait de courtes pauses avant de répondre à quelques questions, réfléchit. On sent qu’il se passionne pour le métier et le chocolat. Aucune nervosité ne transparaît ; et ce bien que la visite de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga soit prévue juste après l’interview.

Elias Läderach, depuis le mois de mars, vous êtes membrede la direction du groupe Läderach et responsable de l’innovation et de la production. Qu’est-cequi a changé depuis ?
Bonne question. Certaines choses ont changé. J’étais déjà responsable de l’innovation, mais pas membre de la direction du groupe. La responsabilité de l’ensemble de la production est nouvelle pour moi, mais j’ai toujours été en contact avec ce service. Je suis relativement jeune pour assumer une grande responsabilité envers de nombreux collaborateurs.

Combien sont-ils ?
Entre 350 et 400 collaborateurs selon les saisons.

« J’apprécie la complémentarité mutuelle avec mon frère Johannes. »

Le passage de flambeau à la génération suivante fonctionne bien chez Läderach. Quels conseils donneriez-vous à des entrepreneurs confrontés au même défi ?
Le 1er mars n’était qu’une date de référence. L’ensemble du processus a débuté bien plus tôt. Nos parents ont toujours pris des décisions importantes à la maison, nous l’avons compris et beaucoup apprécié. Ils nous ont impliqués sans faire pression. Le passage de flambeau s’est donc avéré simple. Notre père est néanmoins toujours dans l’entreprise. Chaque lundi midi, mon frère et moi avons un repas de famille avec lui. Je lui suis très reconnaissant de nous accompagner sur cette voie. C’est important que l’harmonie règne au sein de la famille. J’apprécie la complémentarité mutuelle avec mon frère Johannes.

Vous vous préparez en vuede la finale des WCM à Paris. Comment arrivez-vous à tout concilier : commerce, concours, famille ?
Actuellement, c’est un réel défi. En son temps, mon grand-père avait promis à ma grand-mère d’être à la maison tous les soirs à 6 heures. J’essaie de tenir cette promesse. Je commence à travailler tôt le matin. La famille est très importante pour moi.

« J’ai une magnifique équipe. »

J’ai aussi d’excellents collaborateurs cadres qui font le gros du travail pour moi. J’ai néanmoins dû apprendre à déléguer. La situation est semblable dans le cadre des préparatifs du concours des WCM. J’ai une magnifique équipe. Le concours est devenu un évènement majeur, qu’on ne peut pas gérer seul quand on a un emploi.

Quelle est la taille de votre équipe ?
Elle comprend quatre personnes, à savoir Giuliano Sargenti, responsable d’équipe développement chez Läderach et Paolo Loraschi, maître chocolatier dans la confiserie Al Porto à Locarno pour la partie technique. Tous deux ont une grande expérience des concours. L’équipe comprend aussi Jolanda Stgier, une concurrente internationale à succès. Elle a notamment gagné un diplôme lors des WorldSkills 2009 à Calgary. Elle travaille chez Läderach depuis le 1er avril. Je suis encore aidé par un professionnel des USA, Stéphane Treand.

Le travail administratif est réalisé ici chez Läderach. Les dégustations ont toujours lieu dans un cadre élargi.

Que vous manque-t-il ?
(Il sourit) Les loisirs, et le temps de passer quelques soirées avec mon épouse Jeaninne.

… la suite dans «panissimo» du 17 août 2018 

www.worldchocolatemasters.com

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