L’apprentissage terminé, Léa Bovey s’est envolée pour Madagascar. La Vaudoise de 21 ans a participé à la formation de quatre enseignantes à l’école Akany Risika, à Antsirabe.

Son diplôme de cuisinière en poche, Léa Bovey a réalisé un complément en boulangerie à la Jowa. Alors à l’Ecole professionnelle de Montreux (EPM), elle apprend que le doyen du secteur boulangerie-confiserie, Pascal Mauron, est à la recherche d’un élève pour l’accompagner à Madagascar, durant l’été. Séduite, elle en parle à son entourage qui l’encourage. « J’ai toujours souhaité voyager. Cela me permettait aussi de faire une pause après mes deux apprentissages. »

Tourtes carottes-arachides

Sur la dizaine de candidatures, c’est la sienne qui est retenue pour passer du 8 au 22 juillet à Antsirabe, au centre de la Grande Ile. Sa mission est de seconder M. Mauron durant la formation des quatre enseignantes en boulangerie de l’école Akany Risika. Avec elles, ils ont notamment élaboré une vingtaine de produits à fabriquer sur place : de la tresse aux meringues, en passant par des biscuits sablés à l’arachide, des tourtes aux carottes et arachides ou de la pâte au miel. Ils ont adapté les recettes aux matières premières disponibles. « Le beurre est trop cher, nous avons donc travaillé avec de l’huile ou de la margarine. Idem pour le lait, nous l’avons remplacé par du lait en poudre, par exemple », explique Léa Bovey. Ces alternatives n’ont en rien altéré la qualité des produits, assure la jeune femme.
Entre autres matériels, le personnel enseignant dispose d’un four électrique et d’une batteuse de petite dimension. « Nous avons réalisé des pâtes tourées à la main. Et pour l’étuve, nous avons utilisé des fours solaires. (…) Cela m’a appris à mettre la théorie en pratique et de constater qu’il existe toujours des alternatives. »

Goût de reviens-y

Marquée par la pollution et la pauvreté, la Vaudoise a toutefois été surprise en bien par son voyage. Elle souhaiterait vivement revenir : « J’aimerais bien y séjourner un peu plus longtemps que deux semaines. Je me suis beaucoup attachée aux filles (ndlr : les enseignantes). Nous avons presque le même âge. Nous sommes d’ailleurs toujours en contact par messagerie. »
Si les quatre formatrices malgaches rêvent de venir en Suisse, la jeune professionnelle confie avoir encore davantage conscience de la chance d’y vivre.
Depuis son retour, elle travaille à la Maison du blé et du pain à Echallens (VD).

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