Après Lucerne, la première édition de la Journée de formation de l’Ecole professionnelle Richemont s’est tenue à Yverdon-les-Bains (VD), le 1er juillet. Vingt-cinq professionnels du secteur de la boulangerie-confiserie romande y ont suivi exposés et ateliers. De quoi leur permettre d’élargir leurs connaissances, trouver l’inspiration et échanger.
A Richemont Romandie, la coache et formatrice Muriel Jacob ainsi que le responsable des lieux Sébastien Knecht ont accueilli les 25 participants à la première Journée de formation Richemont. Les professionnels de la vente et de la production ont tout d’abord suivi un exposé passionné et engagé de Philippe Ligron. Au travers d’anecdotes, de réflexions, d’expériences, le chef et maître d’enseignement s’est posé la question de savoir « Et si l’ingrédient le plus important d’une recette était l’émotion ? ».
Trois ateliers à choix
A la suite de cette mise en bouche, les vendeuses et boulangers-confiseurs ont rejoint les ateliers préalablement choisis parmi cinq thèmes proposés: boulangerie, pâtisserie-confiserie, le commerce de détail, gestion des collaborateurs et marketing. Dans « Le meilleur du grain », par exemple, Urs Röthlin a présenté plusieurs manières de valoriser savoir-faire et produit. Le responsable boulangerie de Richemont a abordé plusieurs sujets à cet effet, tels que les valeurs gustatives, écologiques et santé du pain. Entre autres conseils, il a encouragé son audience à tendre vers un assortiment restreint mais de qualité.
Dans un autre atelier, Muriel Jacob s’est attardée sur les clés de la réussite entre personnels et dirigeants. « Le défi est de gérer une relation, de gérer l’humain », a rappelé la coache. Pour être réussie, cette gestion passe notamment par la culture du feedback et celle de l’erreur. Véritablement éléments clés, ils contribuent à la satisfaction des collaborateurs, à une coopération fructueuse et au succès de l’entreprise, comme elle l’a démontré lors de son intervention.
Quant à Stéphane Meier, il s’est penché sur les fondamentaux pour se différencier et construire une image forte. Après un passage en revue quelques points théoriques, le spécialiste en marketing a réfléchi avec les participants à des mesures concrètes qu’ils pouvaient développer dans leur environnement.
Emouvoir
Les ateliers terminés, les artisans se sont à nouveau réunis en milieu d’après-midi afin d’assister aux conférences de Nadine Gobet, directrice de la Fédération patronale et économique, de Pierre-Alain Bapst, directeur de Terroir Fribourg et Knut Schwander responsable pour la Suisse romande de Gault&Millau. L’exposé du gastronome a clôturé la journée en replaçant l’émotion au centre des débats : « Vous, boulangers-confiseurs, vous ne pouvez pas vous contenter de maîtriser vos techniques. Vous devez apporter de la valeur ajoutée. C’est l’émotion, que les grandes surfaces ne peuvent pas offrir. »
Johann Ruppen