La SBC Fiduciaire SA s’est penchée sur les chiffres d’affaires de ces cinq dernières années dans le secteur de la boulangerie-confiserie. C’est l’heure du bilan. Les chiffres sont en baisse.

Les chiffres d’affaires moyens par entreprise sur 5 ans dans le secteur de la boulangerie-confiserie montrent que les résultats en 2016 sont contrastés. Malheureusement, les chiffres d’affaires de l’année précédente n’ont pu être maintenus dans l’ensemble des entreprises. D’une part, l’effet des ajustements de prix ne s’est généralement pas fait sentir. D’autre part, la concurrence que représente l’arrivée de nouveaux acteurs a continué de s’intensifier. En outre, les comportements d’achat des consommateurs continuent d’avoir des répercussions négatives sur les entreprises artisanales.

Il est intéressant de comparer les chiffres d’affaires des différents types d’entreprises.

Avec et sans salon de thé : pertes financières

Contrairement aux années précédentes, les chiffres d’affaires n’ont pu être accrus dans tous les secteurs. Le secteur traditionnel de la boulangerie-confiserie et de la boulangerie-confiserie avec salon de thé a été particulièrement touché : Après l’augmentation qu’avaient enregistrée les deux types d’entreprises ces quatre dernières années, ils ont subi des pertes s’élevant à respectivement 4,7 % et 10,6 %. Cette évolution a ramené les chiffres d’affaires à leur niveau de l’année 2013, c’est-à-dire d’avant le dernier ajustement significatif des prix.

Avec succursale : augmentation

A l’inverse, le chiffre d’affaires des entreprises de type boulangerie-confiserie avec une ou plusieurs succursales a poursuivi son augmentation. Un résultat qui s’explique néanmoins essentiellement par l’existence de succursales plus nombreuses et, surtout, qui génèrent plus de chiffre d’affaires.

Avec marchandises : un chiffre d’affaires plus élevé

Le chiffre d’affaires des entreprises avec marchandises a lui aussi connu une nouvelle augmentation. Seules les plus grandes entreprises alimentaires ont une chance de survie, tandis que les petites entreprises arrivent à peine à supporter la concurrence de la grande distribution.

Fermetures d’entreprises : pas de changement

En ce qui concerne les fermetures d’entreprises, la tendance est inchangée par rapport aux années précédentes. En 2016 encore, quelques petites et moyennes entreprises ont disparu du marché.

Les points de vente, et donc les ventes, ne sont maintenus que partiellement sous forme de succursales.

Le potentiel de vente qui résulte de ces fermetures d’entreprises ne profite malheureusement que très marginalement aux entreprises artisanales. La majeure partie de ce potentiel est récupérée par la grande distribution et les shops de stations-service.

Livraisons : concurrence accrue

La concurrence dans le domaine de l’approvisionnement des gros clients continue d’augmenter et représente un problème. Les hôtels, les restaurants et les hôpitaux recourent de plus en plus à la livraison de pâtons surgelés qu’ils font cuire eux-mêmes.

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