Le boulanger « Eigenbrötler » de Wauwil (LU), Daniel Amrein, a remporté le titre de la couronne boulangère, lors du congrès de la BCS. En compagnie de Jovi’s glutenfreie Bäckerei à Berne, la boulangerie P. Clément à Daillens (VD) est aussi montée sur le podium. Entretien avec son propriétaire Pascal Clément…
Félicitations Pascal Clément ! Vous ne portez pas la couronne boulangère, mais vous êtes monté sur le podium. Ressentez-vous plus de déception ou de fierté ?
C’est une fierté. Etre nommé dans les trois premiers, c’est déjà exceptionnel. Cela met en valeur mon entreprise. C’est une fierté pour tous les collègues qui m’appuient, qui suivent mes projets et font avancer mon entreprise.
Qu’est-ce qui rend votre entreprise unique ?
Nous sommes ouverts tous les jours. Nous n’avons jamais de jour de fermeture. Nos plages horaires sont très étendues. Cela facilite la venue des clients qui n’ont pas besoin de se poser la question si la boulangerie Clément est ouverte. Quant à nos produits, ils sont uniques, car nous n’utilisons que des matières nobles. Nous travaillons beaucoup avec des agriculteurs et des produits régionaux ; ce que les gens souhaitent.
Allez-vous profiter de cette nomination pour faire de la publicité ?
Bien sûr, nous avions déjà commencé à diffuser cela sur notre page Facebook. Nous avons quand même plus de 5000 personnes qui nous suivent sur FB et Instagram. Nous allons donc évidemment profiter de ce podium pour communiquer sur notre nomination nationale, comme étant une boulangerie qui fait vibrer les Suisses.
Pourquoi faut-il participer à la couronne boulangère ?
L’idée c’est de montrer tout ce que nous faisons d’exceptionnel que les grandes surfaces ne peuvent pas faire. De la même manière que lorsqu’on se présente au Swiss Bakery Trophy, c’est de se mettre en valeur, de créer des produits phares qui sortent de l’ordinaire et de les mettre en avant. C’est cela qui va faire ressortir l’artisanat et la boulangerie suisse.
Avez-vous un souhait pour le secteur ?
Le secteur va quand même être médiatisé au vue des circonstances du conflits qui est aux portes de l’Europe. Le pain va être remis au goût du jour, sur la table, à sa vraie valeur. C’est quand même un produit d’exception et, en plus, qui nourrit le peuple. Les gens vont bientôt s’en rendre compte au vu du marché, Avec la hausse des coûts de l’énergie tous les produits seront plus difficiles à avoir.
Un conseil à donner aux membres ?
Le conseil, pour les Romands mais aussi pour tous les boulangers de Suisse : il ne faut rien lâcher, se lever le matin, donner de son temps, mettre son cœur à l’ouvrage, faire de la formation professionnelle, qui est le moteur et former des jeunes. Il faut aussi beaucoup collaborer avec les mouvements associatifs autour de nos commerces, en offrant du pain lors de manifestations, par exemple.
Interview : Claudia Vernocchi