Omniprésente, la numérisation s’immisce également dans notre secteur artisanal. Mais à force de gagner en efficacité, de réduire les coûts et d’optimiser les processus, on a tendance à oublier les risques liés à cette évolution. Le risque de piratage, de fraude et de perte de données est pourtant bien réel, comme a pu le constater la boulangerie-confiserie Richner.

Il suffit de quelques documents falsifiés, signatures, adresses e-mail et cachets, assortis d’une bonne raison pour que le paiement soit effectué sur un autre compte et le tour est joué : une somme à cinq chiffres se volatilise. C’est précisément ainsi que s’est déroulée une affaire d’escroquerie dans une PME bernoise, selon l’organisation Promotion économique de la région de Berne (Organisation Wirtschaftsraum Bern) : des cybercriminels se sont fait passer pour des fournisseurs, un collaborateur est tombé dans le panneau et le mal était fait. Il n’est pas certain que l’entreprise récupère un jour la somme en question (l’histoire dans son intégralité étant à écouter en allemand). Les PME du secteur de la boulangerie-confiserie ne sont malheureusement pas épargnées par ces agissements …

Boulangerie-confiserie Richner dans le collimateur

Personne ne sait quelles étaient les intentions des pirates informatiques (ou hackers en anglais) qui ont pris pour cible le printemps dernier la boulangerie-confiserie Richner AG à Veltheim (AG). « Nous avons reçu un appel de notre fournisseur informatique externe nous informant que le pare-feu recevait beaucoup de trafic de l’exterieur », raconte Andi Lüscher, membre de la direction, interrogé par la rédaction. « Après avoir vérifié les mises à jour et analysé les journaux de serveur, Protecdata AG a pu lever l’alerte : l’attaque avait été infructueuse. » La large palette de mesures de protection mise en place a permis d’éviter le pire, confie le responsable de la confiserie et chef des finances.

Andi Lüscher, responsable de la confiserie et chef des finances chez boulangerie-confiserie Richner.

Aucune proie n’est trop petite

« Nous ne sommes pas concernés, nous ne présentons aucun intérêt pour ce genre d’attaque. » Cette idée – complètement fausse – est très répandue dans les petites et moyennes entreprises. Les PME sont de plus en plus attractives pour les cybercriminels. Les grandes entreprises investissant des sommes importantes dans la sécurisation de leurs infrastructures numériques, les petites entreprises sont de plus en plus ciblées. La cybercriminalité est monnaie courante dans l’artisanat, comme l’a déjà constaté la « Allgemeine Bäckerzeitung ».

Lisez l’article complet et des conseils sur ce qu’il faut faire en cas de cyber-attaque dans « Panissimo » du 22 novembre 2024.

Diego Schwerzmann

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