Les organisateurs du Swiss Bakery Trophy (SBT) ont convié les médaillés romands 2017-2018 à un séminaire sur la communication. Durant une matinée, les participants ont appris à mettre en valeur leurs produits au travers de différents médias.

Près de la moitié des artisans romands récompensés au SBT ont répondu à l’invitation des organisateurs du séminaire. Objectifs : promouvoir les récompenses obtenues via les réseaux sociaux et la presse. Réunis dans un hôtel veveysan, ils ont suivi les exposés de trois intervenants, au mois de mai.

Le boulanger-confiseur Christophe Ackermann a présenté les actions et les stratégies adoptées dans son commerce de Grandson (VD). Le champion vaudois considère le SBT comme un « moyen de communication » en soi ; faut-il seulement l’utiliser : « Je faisais partie de cette catégorie de personnes qui pensait que c’était à la limite de l’acceptable que de se mettre en avant. (…) Ce n’était pas vraiment dans notre culture d’entreprise. » Le trentenaire a finalement franchi le pas, en utilisant comme parade une légèreté de ton. Un passage à l’acte qu’il ne regrette pas et qu’il conseille à ses collègues. En plus d’une communication directe au magasin, l’artisan utilise les réseaux sociaux et les médias traditionnels.

L’individu vers le contenu

« Les réseaux sociaux sont un mode d’interactions sociales qui facilite la création, l’échange d’informations et de contenus entre des individus », a rappelé David Kilchoer, de l’agence En’joy Sàrl, spécialisée en événements et communication. A la question « Avez-vous un compte Facebook ? », quasiment tous les participants ont répondu oui. Quant à une page au nom de l’entreprise, ils étaient environ trois sur quatre à en posséder une.

Des publications via un compte professionnel touchent clients, famille, amis. L’objectif est de créer une communauté. Eprouvant de l’intérêt pour l’entreprise, ses membres seront prêts à relayer les informations. L’idée est que c’est l’individu qui vienne vers le contenu, et non plus l’inverse. « En tant qu’artisans, vous avez l’avantage de proposer des produits qui touchent tout le monde. Les perspectives sont donc plus larges qu’avec un article très spécifique », a précisé le spécialiste.

L’intérêt de figurer sur ces plateformes est double. Cela permet de faire parler de son commerce, mais aussi de savoir ce que les gens en pensent. « Il y a effectivement un risque de recevoir des commentaires négatifs. Cependant, en n’y étant pas, cela n’empêchera nullement les critiques. » En revanche, ignorant leur existence, un chef d’entreprise ne sera pas en mesure d’y répondre.

Effet boule de neige

La mise en ligne de postes ne doit pas se faire au hasard. M. Kilchoer conseille de définir une stratégie précise qui va à l’essentiel. Une photo, peu de texte et un sujet en lien avec l’actualité, telle est la recette actuelle d’un poste susceptible d’être « likée » ou partagé. Plus les fans d’une page interagiront avec lui, plus il sera diffusé, selon le fonctionnement de Facebook.

Les jours et les heures de diffusion peuvent également participer à un meilleur rendement. Le début de semaine, du lundi au mercredi, entre 9 et 19 h 00, serait à privilégier. Le pic du nombre de partages aurait lieu à 13 heures, celui des clics à 15 heures. « Cela reste théorique. Différents outils statistiques permettent à chacun de visualiser l’horaire des visites de ses fans. »

« Rien n’attendre dans l’immédiat »

Les médias traditionnels sont toujours un bon moyen de faire parler de soi. En raison des multiples sollicitations faites aux journalistes, il est important de « travailler sur le long terme, et de ne jamais rien attendre dans l’immédiat », a informé Eric Plancherel, chargé de communication. « Faîtes 99 propositions pour que la 100e aboutisse. »

Quelques règles permettent de mettre toutes les chances de son côté. Une accroche avec l’actualité susceptible d’intéresser le plus grand nombre de lecteurs, d’auditeurs ou de téléspectateurs est primordiale. Les journalistes choisiront les sujets qui parleront le plus à leur public. Si la balance penche trop du côté de la publicité et pas assez de l’information, peu de chance de passer dans le journal, à la radio ou à la télé.

Qu’il s’agisse d’une invitation ou d’un communiqué de presse, le mail sera préféré au coup de téléphone. « Concernant la première, il ne faut pas attendre une réponse, au mieux, elle sera hors délai. » Quant au communiqué de presse, accrocheur, il ira rapidement au but.

Que la presse se déplace ou non, M. Plancherel recommande de rester sympathique et disponible : « Cela vous ouvrira des portes. Lorsqu’un journaliste aura besoin d’une interview, il y a des chances qu’il se rappellera de vous et qu’il vous contactera. »

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