La boulangerie-confiserie Zenhäusern à Sion (VS) a osé franchir le pas: l’entreprise a numérisé ses processus de production au cours de l’année dernière. Outre la réduction de la paperasse, le projet a amélioré de nombreux autres domaines chez Zenhäusern. Le CEO Jörg Zenhäusern et le directeur de production Jean Bauer expliquent comment cela a été possible.
«Avant, nous avions plusieurs listes par jour pour chaque département», commence par dire Jean Bauer, directeur de production chez Zenhäusern SA. En tant que cadre de la grande boulangerie de Sion (VS), ce «change manager» a été un membre important de l’équipe de projet responsable de la numérisation. «Sur les unes listes, on notait les produits qui devaient être fabriqués et sur les autres, comment les ranger dans les caisses de livraison.» Quelque 500 pages A4 étaient ainsi produites chaque jour, rapporte-t-il.
En «mode sprint»
Mais avant de pouvoir commencer à numériser, il a fallu faire un travail préparatoire. «Nous avons passé en revue différents fournisseurs informatiques en vue d’une collaboration», confie Jean Bauer, directeur de production. «Ensuite, il a fallu clarifier nos attentes vis-à-vis du projet. L’objectif n’était pas seulement de numériser la production, mais aussi de la faire évoluer.» Le mandant et le partenaire du projet ont convenu d’un «mode sprint» à cet effet. Jean Bauer le décrit ainsi: «Une nouvelle partie de l’application était programmée toutes les huit semaines.» Chaque fonction supplémentaire impliquait un nouveau département, jusqu’à ce que tout le personnel travaille avec le programme.
Des emplois attractifs
«Le travail quotidien a été simplifié pour de nombreux collaborateurs et collaboratrices», répond Jean Bauer à la question de savoir comment la numérisation est désormais perceptible. «Les processus, les équipes et les temps de présence ont été réorganisés.» Son supérieur précise: «Le nombre d’erreurs est plus faible: tant au niveau de la livraison que de la préparation. Et je pense aussi que nous avons gagné en attractivité en tant qu’employeur.» Ce sont surtout les jeunes qui apprécient l’utilisation d’outils numériques dans l’artisanat. De plus, le travail précis avec un taux d’erreur plus faible est «tout simplement plus plaisant».
Le directeur de production Jean Bauer et le copropriétaire Jörg Zenhäusern révèlent les détails du projet dans le numéro 19/24 de « Panissimo ».
Diego Schwerzmann