« panissimo » a interrogé trois entrepreneurs de la boulangerie-confiserie. Ils expliquent pourquoi ils comptent sur l’énergie solaire et racontent leurs expériences en la matière.
Les propriétaires de boulangeries-confiseries interrogés ont pour l’essentiel fait de bonnes expériences avec des concepts utilisant des cellules solaires sur le toit de leur entreprise. Ils partent du principe qu’elles seront financièrement rentables.
Chez David, l’Instant chocolat à Sierre (VS), l’installation solaire (329 m²) a été mise en service cette année.
Pour Hotz-Rust AG à Baar (ZG) (161 m²) et la boulangerie Hofmann (66 m²) à Reconvilier (BE), c’était en 2018. Les propriétaires des installations prévoient une durée de vie d’au moins 20 ans, et plus probablement de 25. Dans la plaine du Rhône, on suppose qu’elle sera amortie au bout de sept ans. A Baar la durée est doublée : on table sur 14 ans.
L’installation de la boulangerie Hofmann dans le Jura bernois a permis de financer une start-up avec qui Olivier Hofmann a passé un contrat. Durant 20 ans, il loue son toit à la société qui lui vend l’énergie à un tarif préférentiel. L’artisan peut également acheter le système s’il le souhaite.
Qu’est-ce qui vous a décidé à faire installer un système solaire sur le bâtiment de votre entreprise ?
Olivier Hofmann (Boulangerie Hofmann, Reconvilier) : Nous nous profilons comme une entreprise engagée et responsable. Nous travaillons autant que possible avec des producteurs locaux et tentons de réduire au maximum notre impact carbone. De ce fait, passer à l’énergie solaire me semblait une évidence, un geste clair pour la planète.
Silvan Hotz (Hotz-Rust AG, Baar) : Nous voulions réduire nos coûts d’électricité et en même temps faire un geste pour notre environnement ; et c’est aussi bon pour la publicité.
David et Virginie Pasquiet (David, l’Instant chocolat, Sierre) : Pour nous, il est très important de faire attention à l’écologie. En construisant, un nouveau laboratoire l’énergie était au centre des discussions. Nous récupérons aussi la chaleur produite par les climatiseurs et frigo pour chauffer notre eau sanitaire. Il était donc normal de produire notre propre électricité pour faire fonctionner nos climatiseurs.
Quelles sont vos expériences en la matière ?
Olivier Hofmann : Je n’avais auparavant aucune expérience, mais aujourd’hui je suis très satisfait de ce choix, ça donne une belle image de notre entreprise en ces temps où l’écologie est pleinement à l’ordre du jour.
Silvan Hotz : A l’exception de quelque 100 kW, nous consommons pratiquement tout nous-mêmes. Nous ne réinjectons pratiquement rien dans le réseau ; sauf le week-end. Nous pensons donc que c’était une bonne décision.
David et Virginie Pasquiet : Nous avons installé les panneaux solaires il y a trois mois. Nous n’avons aucune expérience dans l’énergie, mais nous nous sommes renseignés sur les diverses possibilités, comme la location du toit à une entreprise ou la pose directe à nos frais des panneaux, ce qui s’avérait le plus rentable.
Quels conseils donneriez-vous aux collègues qui envisagent un tel investissement ?
Olivier Hofmann : Nous mettons notre toit à disposition à une startup vaudoise, Younergy basée à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Nous n’avons donc pas investi d’argent, mais achetons notre énergie quelques centimes de moins le kW/h qu’auparavant et bénéficions de l’impact de l’image, qui était le principal argument au départ de cette démarche.
Silvan Hotz : Si un tel système est acquis, il doit également faire l’objet de publicité. Selon la devise « faire le bien et en parler ». Il faut également noter que le courant réactif est moins disponible en raison de la réduction de la consommation d’énergie. Si vous ne gardez pas cela à l’esprit, vous économiserez d’un côté (consommation d’énergie) et de l’autre (courant réactive) ce sera plus cher.
David et Virginie Pasquiet : Bien se renseigner au préalable de l’entreprise avec laquelle on travaille, car il y a beaucoup de différent prix et de différentes approches. Il faut bien choisir celle qui convient le mieux à notre philosophie, et à nos besoins.