L’association professionnelle Chocosuisse tire la sonnette d’alarme : de mai à août, les ventes de chocolat suisse ont chuté de 21,5%. Les importations ont augmenté de 8,7%. L’association appelle les responsables politiques à éliminer les distorsions de concurrence existantes avec les pays étrangers.

Le volume des ventes et le chiffre d’affaires (CA) des fabricants suisses de chocolat ont pris une pente descendante au premier quadrimestre 2020. Depuis mai, cette évolution négative s’est accélérée. De mai à août, le CA du secteur a diminué de 21,5 % par rapport à 2019. De janvier à août, son recul est d’environ 14,3 %. Cette baisse touche aussi bien les ventes en Suisse que les exportations.

Canaux d’exportation touchés, déclin des ventes indigènes

La part exportée du volume des ventes dépasse 70%. En été, le CA du secteur a reculé dans ce canal. Sont notamment touchés les ventes sur les lieux de transport ainsi que les affaires auprès de la restauration dans les hôtels, infrastructures de congrès et de voyage. La reprise n’est pas envisagée avant un certain temps sur ces marchés.

Sur le marché suisse, les points de vente sont particulièrement affectés. Le volume de chocolat suisse vendu dans le pays a nettement reculé depuis le début de l’année. Le volume de chocolat importé a augmenté. Les fabricants suisses se retrouvent ainsi doublement sous pression.

Suisse discriminée

A long terme, les réglementations protectionnistes mettent en danger la place industrielle suisse, selon le communiqué de Chocosuisse. « En raison de la protection douanière, les matières premières (…) sont bien plus chères que dans les pays voisins. Les mécanismes de compensation sont incomplets ou inexistants. » La Suisse accorde à l’Union européenne une concession douanière sur les importations alors que le renchérissement relatif engendré par la protection minimale du sucre suisse aux frontières est intégralement à charge des acheteurs de cette matière première. « Dans ce contexte, la proposition de la Commission de l’économie du Conseil national émise lors de la consultation de proroger cette mesure protectionniste est incompréhensible. Au lieu d’affaiblir davantage la place industrielle suisse, il faudrait à présent éliminer en urgence les distorsions existantes de la concurrence », conclut la Fédération des fabricants suisses de chocolat dans son communiqué.

Infos: www.chocosuisse.ch

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