Après plusieurs années de questionnement, Pascal Dubois met un terme à la vente d’articles à base de produits de la mer. Sa décision concerne 15 % des snacks vendus dans sa boulangerie payernoise.

Pascal Dubois, avec l’appui de fille Solange Cevat, a banni les matières premières issues de la pêche industrielle de sa boulangerie-pâtisserie payernoise.

Les sandwichs au thon, les canapés aux crevettes, salades et autres spécialités à base de produits industriels de la mer ont déserté les étals d’Aux 1000 Feuilles à Payerne (VD), depuis le 8 mai.

« Je ne serai plus complice du ravage et de l’esclavagisme faits dans les eaux du globe ! »
Le déclic : le visionnage de « Seaspiracy : la pêche en question ». Après plusieurs années de questionnement, ce documentaire, controversé pour certains, est la goutte de trop pour le patron Pascal Dubois. « Je ne serai plus complice du ravage et de l’esclavagisme faits dans les eaux du globe ! » Si les décisions individuelles sont importantes et à ne pas négliger, le pouvoir des commerces d’agir sur l’offre l’est tout autant. « Les clients me font confiance pour leur proposer des produits de qualité, bons et responsables, aussi il ne m’est plus possible de cautionner la destruction en cours dans les océans. »

Ventes impactées

Cette décision n’est pas prise à la légère du côté comptable. Environ 15 % des ventes des snacks et sandwiches proviennent des articles à base de matières premières marines. « Il faudra expliquer notre choix à la clientèle. Le travail ne sera pas simple pour notre personnel de vente. Nous espérons qu’elle se montrera compréhensive et nous soutiendra dans notre démarche », explique Solange Cevat, la fille de l’artisan.

M. Dubois recherche des solutions de remplacement saines et écologiquement responsables afin de garder assez de diversité. Il propose d’ores et déjà des pains pita à la fêta et des falafels. Des créations à base de substituts de produits marins sont aussi prévues.

Dans un avenir proche, du poisson pourrait même réapparaître dans la vitrine, mais des variétés issues d’un commerce local et éthique. Des discussions avec des pêcheurs locaux sont en cours.


Cette démarche s’inscrit dans la philosophie de l’entreprise : « Nos préparations sont faites maison et nous privilégions les matières premières régionales. Notre viande provient des environs de Payerne, par exemple », conclut Pascal Dubois qui a reçu de nombreux messages de soutien depuis l’annonce de sa décision dans les médias.

aux1000feuilles.ch

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