La retraite est un sujet auquel on pense souvent trop tard. Il est pourtant essentiel de l’anticiper même si la marge de manœuvre paraît faible pour le premier et le deuxième pilier.

En Suisse, on cotise dès 18 ans pour l’AVS (1er pilier) et dès 25 ans pour la LPP (2e pilier). Le montant épargné dans la LPP représente l’avoir de vieillesse constitué par les cotisations et celles de l’employeur, avec intérêts.

Rente ou capital: quelles différences?

Au moment de la retraite, trois options se présentent:
rente: l’avoir de vieillesse est converti en revenu mensuel à vie selon un taux de conversion ;
capital: la totalité peut être retirée en une fois pour en disposer librement ;
formule mixte: l’avoir de vieillesse est perçu en partie sous forme
de rente et le solde en capital.

RenteCapital
FiscalitéLa rente est imposée comme un revenu ordinaire chaque annéeLe capital est imposé lors de son retrait à un taux réduit et par la suite il est déclaré en tant que fortune
SuccessionLa rente de survivant est limitéeLe capital restant fait partie de la masse successorale
FlexibilitéFaibleTotale (retraits, placements, donations, etc.)
Protection du conjointRente de survivant prévue (environ 60 %)Dépend des dispositions prises
ConditionsChoix par défautDoit être demandé selon le règlement
de la caisse de pension avec l’accord du conjoint

Les bonnes questions à se poser

Le choix dépend avant tout des besoins et des projets. Pour mieux
les cerner, trois axes sont essentiels :

1. Les souhaits et la situation personnelle
Un legs à des proches est prévu ? Réaliser des projets personnels ?
Maintenir le niveau de vie ? Quel est l’état de santé de l’intéressé
et de ses proches ?

2. La situation financière
Quelle sera la rente totale (AVS + LPP) ? Combien est-il possible
de retirer ? D’autres sources de revenus ou d’autres avoirs sont-ils
à disposition ?

3. Les règles de la caisse de pension
Permet-elle le retrait partiel ? Quel est le taux de conversion ? Quel est
le délai pour annoncer un retrait ? Le conjoint ou concubin bénéficie-t-il d’une rente en cas de décès ?

En résumé

Il n’existe pas de bon ou de mauvais choix : tout dépend de la situation, des besoins et de la tolérance au risque. La rente rassure et garantit la stabilité. Le capital offre davantage de liberté mais demande une gestion rigoureuse. C’est pour cela qu’il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel afin d’éviter toute mauvaise surprise. SBC Fiduciaire SA analyse la prévoyance de chacun et les aide à trouver la solution la plus adaptée à leurs besoins.

Nathanaël Barilier,
collaborateur spécialisé SBC Fiduciaire, Pully (VD)

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