Il est des temps que les moins de 20 ans ne peuvent connaître. Il est des temps où le temps s’envole et fuit. Il est encore temps d’avoir une ou des visions pour l’avenir, pas seulement celui immédiat, mais celui de demain qui demande des actes.
Avoir une et des visions ce n’est pas que vivre d’utopies ou de rêves mais tenir compte des réalités et des impératifs actuels. Construire demain ne doit souffrir d’aucun débat, d’échange, de partage et de penser, réfléchir et agir en concordance. Concordance mot qui s’associe avec idées et association des chemins de pensées pour avancer. Avancer ce n’est pas avoir des boulets aux pieds et des idées figées, c’est ouvrir les yeux sur ce qui est, sera et devra être pour le bien de l’ensemble.
Ceci passe par le renforcement des structures associatives avec des représentants dont le niveau de compétences est élevé en tous termes et dont les réseaux sont forts et variés. Ceci doit permettre de mettre en place des stratégies à courts, moyens et longs termes en concordance avec les visions et les volontés affichées.
La nécessité parfois de refondations porteuses d’avenir et ceci sans tabou. La mise en avant des filiales, des marques et des labels. L’aide stratégique pour aider à gommer les problèmes des développements dans les divers univers que ces derniers soient urbains, périurbains, enclavés ou locaux afin d’aider à l’implantation les artisans dignes de ce nom.
La lutte contre la concurrence déloyale doit partir du haut vers le bas et la mise en place de contre-feux en termes de lobbyings et d’informations des consommateurs renforcés afin que ces derniers puissent connaître et choisir en connaissance de cause et faire la différence entre un pain et produits industriels et artisanaux.
La valeur du pain, ses qualités nutritives, les forces du respect de la fermentation et des règles de production doivent devenir des ambassadeurs et des marques qui poussent vers l’achat de nos produits. La marque Pain Suisse et celle annexe, qui pourrait s’apparenter à des boulangers suisses reconnus tels que sont les Chevaliers du Bon Pain, seraient un sésame garantissant la qualité. La communication a tout son rôle dans cela en mettant le pain comme un aliment essentiel et pas seulement d’accompagnement et produit d’avenir et de santé. Que faire encore accentuer la formation et celle continue pour préparer au mieux la relève et donner des soutiens à la génération d’aujourd’hui pour passer les caps. Une bataille nécessaire sera celle de faire inscrire, et il est temps, le métier de boulanger, pâtissier, confiseur et chocolatier et de le protéger contre ceux qui, sous des couverts divers, ne respectent absolument pas les valeurs qui s’y rattachent.
Alors oui mes chers amis, les guerres ne se gagnent pas avec des utopies et des petites fleurs mais avec la force de la qualité, du respect, de la formation, de l’information et la volonté et la détermination. Je serai avec vous dans tous les combats soyez en sûrs.
Bernard Pignat, Chevalier d’honneur
de la Confrérie valaisanne des chevaliers du bon pain
Photo: Johann Ruppen