Dans tous les domaines de l’activité et y compris dans ceux des loisirs aussi ces deux mots résument, ce qui peut s’avérer un risque majeur. En effet, nous voyons dans des actes divers des appels trop souvent brillants qui, en définitive, ne sont que des leurres. Que cela soit pour des achats de bien d’investissements, de matériels ou même de marchés qui souvent s’avèrent trompeurs de là à dire que tout ce qui brille n’est pas d’or.

Là, la réflexion devient impérative. Est-ce nécessaire, cela correspond-il à un besoin, va-t-il m’apporter des avantages et le jeu en vaut-il la chandelle ? Car trop souvent il est vrai la chandelle n’est qu’une petite bougie à la flamme pâlotte mais bien enrobée pour y cacher les défauts. Mieux vaut prendre le temps et donner du temps au temps avant de s’engager dans des opérations qui peuvent s’avérer destructrices. Je ne vais pas me lancer dans des comparatifs. Pourtant, alors que les défis de la qualité deviennent des inconditionnels en ce moment, il est important de se dire que, comme pour tous les actes de la vie, courir pour courir ne sert à rien. Afin d’amener les meilleurs produits, la clé est le temps qui est nécessaire et qui ne se raccourcit pas au risque de tout perdre.

Pour moi, il en va de même dans le domaine de la formation mais je pense que je ne fais pas l’unanimité. Permettez-moi de douter de ces formations raccourcies qui font des boulangers, de pâtissiers et des confiseurs ou des chocolatiers en six mois voire une année. C’est là que la prudence s’impose et en regardant autour de nous, nous voyons que de multiples métiers se forment en quatre ans, alors pourquoi pas nous ? Nous ne devons pas entrer dans la sphère de la formation au rabais à cause du manque de main-d’œuvre mais dans celle de qualité inscrite sur les étapes nécessaires et le temps indispensable. La jeunesse certes a changé elle est moins prête à entrer dans le monde du travail qu’hier et l’alternative d’une année d’école avec stages démontre l’utilité de cette mesure qui permet de mettre sur les rails et d’éviter les échecs ou les ruptures de contrats.

Pour les plus anciens, souvenez-vous que le métier de boulanger en fonction de sa durée dans les temps anciens était vendu comme la clé pour entrer en suite soit au CFF, PTT, douane etc. Alors oui la vitesse et la précipitation sont des ennemis sournois ne l’oublions pas et trop souvent des miroirs aux alouettes pour perdre des plumes.

Bernard Pignat, Chevalier d’honneur
de la Confrérie valaisanne des chevaliers du bon pain

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