Douze mois après sa prise de fonction, le président de l’Association romande des artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs (ARABPC) dresse un premier bilan. Entre enthousiasme collectif, nouvelles dynamiques et lutte contre la lourdeur administrative, il réaffirme son engagement pour un artisanat libre, innovant et fidèle à ses valeurs.
Chères et chers collègues, chères et chers amis,
On m’a demandé de faire un bilan de ma première année de président. Que dire ? Il y a tellement de choses qui se passent et à une telle vitesse que je ne pourrai pas tout énumérer dans cette missive. Déjà une année que je suis en poste à la présidence de l’ARABPC. Tout d’abord, j’ai été agréablement surpris de voir autant d’enthousiasme au sein du comité. Une dynamique incroyable. Chacune et chacun de mes collègues ont tout mis en œuvre dans la composition de leur nouvelle commission. En principe, nous nous retrouvons à Bulle, dans les locaux de la Fédération patronale et économique. Les bureaux sont très accueillants et chaleureux à deux pas du Moléson, nous permettant de travailler et d’avoir des échanges nourris et constructifs.
La bureaucratie, un défi grandissant
Les nouvelles commissions commencent à émerger, certains d’entre vous ont pu y participer et le retour est positif, ce qui nous motive pour aller de l’avant. Un sujet duquel l’on parle constamment, mais pour lequel rien ne bouge, me tient particulièrement à cœur. Il s’agit de la prolifération de la bureaucratie qui représente un défi grandissant pour nous.
Aujourd’hui, notre profession, mais également l’artisanat en général est confronté à une multiplication des normes et des obligations administratives qui ralentissent notre activité et compliquent la gestion quotidienne des entreprises artisanales. Chaque nouvelle exigence représente un frein à l’initiative et à la création dont nous avons besoin pour maintenir nos traditions tout en innovant. Il est essentiel de trouver un équilibre entre réglementation et liberté entrepreneuriale afin de garantir un avenir prospère à nos métiers. C’est dans cette optique que notre association, entre autres, continue de défendre les intérêts des artisans boulangers pâtissiers confiseurs face à cet excès de bureaucratie.
Aux côtés de l’Union suisse des arts et métiers ainsi que d’autres organisations, nous devons soutenir la campagne pour la liberté entrepreneuriale, cette nouvelle initiative qui vise à sensibiliser l’opinion publique sur les dangers d’une réglementation excessive. L’Etat ne doit pas devenir un frein à la créativité et à l’innovation de nos entreprises. Cette campagne est l’occasion de rappeler que le succès repose sur la souplesse, l’indépendance et la confiance accordée aux entrepreneurs, qui sont les piliers de notre économie.
Face aux incertitudes du monde actuel, qu’elles soient politiques, économiques ou sociales, il est essentiel de ne pas perdre de vue ce qui nous unit et ce qui nous anime. Notre profession repose sur des valeurs de tradition, de savoir-faire et de partage. Chaque jour, nous apportons du réconfort à travers nos créations, nous rassemblons les gens autour d’un bon pain ou d’une pâtisserie gourmande.
Malgré les turbulences qui secouent notre époque, nous devons rester confiants et continuer à avancer ensemble. L’innovation, la solidarité et l’engagement sont les clefs pour bâtir un avenir serein. En tant qu’artisans, nous avons toujours su répondre aux défis, alors continuons de croire en la force de notre métier.
Gérard Fornerod, président de l’ARABPC