A condition que le comité central (CC) donne son feu vert lors de sa réunion du 2 mai, le processus « Reload » sera présenté dans le cadre du congrès de l’année 2019. Les délégués du CC en ont décidé ainsi à travers un vote consultatif.

A une époque où le marché sur lequel nous évoluons, extrêmement concurrentiel, se transforme rapidement, la structure de l’association apparaît trop lourde. L’objectif du projet de réorganisation « Reload » est de lui redonner de l’agilité, afin de préparer au mieux notre association, et avec elle l’ensemble de notre filière, pour l’avenir.

Regrouper les ressources

Quatre organes stratégiques forment la structure de notre association : le CC, la direction, ainsi que le conseil de fondation (CF) et le conseil d’administration (CA) de l’Ecole professionnelle Richemont. Il nous faut rassembler ces ressources. L’organisation actuelle s’appuie sur 2000 membres avec exploitation. Ils sont aujourd’hui un peu plus de 1400, à moyen terme, on compte sur 1000 environ.

« Pas de fusion entre les cantonales »

Le processus prévoit le regroupement des quatre organes stratégiques dans un seul comité, à la fois puissant et flexible. Ce nouveau CA comptera entre 9 et 15 personnes maximum, et se composera de membres aux fonctions définies (finances, formation, commerce de détail… mais aussi de représentants des régions Romandie, Berne-Soleure, Bâle-Argovie, Suisse centrale, Zurich-Schaffhouse, Suisse orientale et, éventuellement, Tessin. « Reload » ne doit pas pour autant signifier la disparition des cantons, comme l’a affirmé Silvan Hotz, président de la BCS : « Il ne s’agit pas de fusionner les associations cantonales », malgré la présence de représentants de niveau régional au sein du futur CA. La seule différence, c’est qu’on ne parlera plus de cantons seuls, mais de grandes régions. Des régions au sein desquelles les cantons pourront et devront délibérer entre eux.

Climat globalement consensuel

Comme Silvan Hotz l’a affirmé en introduction, le projet de regroupement du CC, de la direction et du CA bénéficie d’un climat consensuel dans l’ensemble. La principale difficulté mise en avant par les présidents cantonaux réside dans la communication future. La direction de l’association comme les représentations de chacune des régions devront porter une attention spéciale à ce domaine. « Le nouveau CA sera très sollicité », selon Silvan Hotz.

Des discussions engagées

Les discussions qui ont suivi la présentation étaient très engagées, avec de nombreuses questions : « Qui pour choisir les représentants régionaux ? » « Qui pour décider de l’indemnisation des membres du CA ? » « Quid des règles de confidentialité ? » Et même : « Faut-il repousser la présentation du processus ‹ Reload ›, donc la décision du congrès, d’un an ? »

Ralentir ?

Certains intervenants ont souligné l’importance de disposer d’au moins un représentant du commerce de détail au sein du CA. André Müller (SH), membre actuel de l’organisation transitoire, a expliqué que l’objectif était de former une structure faîtière pour la suite. Les travaux auront lieu au sein des commissions. Les représentants de la Suisse centrale ont fait part de leur crainte de voir leur influence réduite. Il s’agit, selon Adrian Knobel (SZ), d’empêcher que « les cantons se retrouvent mis devant les faits accomplis ». Franz Willi (LU) de son côté a exprimé ses craintes de voir les valeurs démocratiques du CC disparaître avec lui. Hans Jenny (GL) a plaidé pour un ralentissement du processus « Reload » et un report d’au moins un an. Un avis partagé par Nicolas Perriard (NE), qui a averti des risques de « déraillement ».

Une structure plus directe et moderne

Le ton était tout autre du côté de la Suisse orientale. Le canton de Saint-Gall soutient le projet « Reload » sans réserve, en la personne de Roland Räber (SG). Avec l’association des boulangers-confiseurs de Suisse Orientale, la région dispose d’une structure forte, selon Arnold Koller (AR). Il est important que les missions soient traitées de façon structurée. Denise Jaeggi lui a donné raison : « Ça marche dans la région de Berne-Soleure, même au niveau de la communication. »
Selon Martin Schnyder, responsable financier, il ne faut plus attendre : « L’association doit passer à l’action ! » Jean-François Leuenberger (JU), membre de l’organisation transitoire, a rappelé que des discussions similaires avaient déjà eu lieu par le passé, lors des précédentes réorganisations. « Il n’est jamais agréable de changer ses habitudes. » Mais l’association doit évoluer pour devenir plus directe et plus moderne. Après le projet « Reload », il restera possible d’agir aux niveaux régional et cantonal. Alors oui : on pourrait repousser éternellement le projet, il y aura toujours quelqu’un qui souhaitera modifier une virgule. Jean-François Leuenberger a appelé les membres à faire preuve de courage. « Nous commettrons forcément des erreurs. Il s’agit de savoir si nous choisirons de les commettre aujourd’hui, ou dans un an », a-t-il fait valoir. Peter Lyner (ZH) s’est montré convaincu par le potentiel de « Reload ».

D’ici le 6 mars

A l’occasion d’un vote consultatif, le comité central s’est exprimé, à 23 voix contre 7, en faveur de la présentation du processus de réorganisation dans le cadre du congrès de cette année – il faudra encore que le CC donne son feu vert définitif lors de sa réunion programmée le 2 mai. D’ici au 6 mars, les présidents cantonaux comme les représentants du commerce de détail peuvent envoyer d’autres questions ouvertes au président de la BCS, Silvan Hotz. Tous les thèmes soulevés seront abordés lors de la prochaine réunion du CC.

Cela pourrait aussi vous intéresser