Epouser un boulanger ne serait jamais venu à l’idée d’Isabelle Widmer ! Et pourtant… L’amour n’ayant aucune règle, c’est avec beaucoup de joie que cette ancienne réalisatrice publicitaire assiste aujourd’hui son mari, au sein de la boulangerie-pâtisserie Widmer de Saint-Antoine.

La Je l’appelais régulièrement pour lui proposer de prendre un pot après le travail… Et il disait toujours oui ! Aujourd’hui, je sais qu’un boulanger dort à cette heure-là. Bien sûr, il ne m’a jamais dit, à l’époque, que je le tirais du lit.
Frédéric était animateur radio pendant son temps libre. Pour être honnête, c’est plus cette activité qui m’a intéressée chez lui que son métier : boulanger dans le commerce familial, à Saint-Antoine (FR). Quel avenir pourrais-je avoir avec un boulanger, moi qui n’avais aucun lien avec ce secteur !
Il s’est passé un peu de temps avant que notre amitié se transforme en amour. Après tout, peut-être qu’il finira par se tourner complètement vers la radio, me suis-je dit au tout début de notre relation.

Les adieux à la ville

En 2011, après quatre ans de relation, notre fille naissait. C’est à ce moment-là que nous avons dit adieu à notre vie à Fribourg pour partir nous installer à la campagne, puis, quatre années plus tard, à Saint-Antoine. Nous avons racheté l’« Alte Post », une construction de type chalet datant de 1945 située non loin du commerce des parents de Frédéric, et l’avons rénovée. Nous avions définitivement posé nos bagages. Je continuais à travailler en tant que réalisatrice publicitaire, mon métier de formation… Mais dans ce nouvel environnement, j’ai pu pour la première fois vraiment découvrir le métier de mon mari et de sa famille.

« dans la vie, il arrive toujours ce qui doit arriver… et c’est bien ainsi ! »

La décision

C’est seulement en 2016, au moment où une vendeuse est partie en retraite, que l’idée m’est venue de travailler au sein de l’entreprise. J’ai vite pris ma décision : je me sentais pleine de motivation et optimiste pour l’avenir. Ma place n’était pas au fournil, et je ne fabriquerais jamais de pain, mais j’essaierais de me rendre utile partout où je le pourrais. Aujourd’hui, mes journées de travail sont très riches, entre les contacts quotidiens avec les clients du village, dont je ne pourrais plus me passer, et les nombreuses tâches de fond au magasin.

« Mes journées de travail sont très riches, entre les contacts quotidiens avec les clients (…) et les nombreuses tâches de fond au magasin. »

Des transformations en vue

Les travaux de transformation prévus cet été vont marquer un nouveau commencement pour nous. Le magasin, le restaurant et le fournil familiaux ont bien besoin d’un coup de neuf, après 40 ans de bons et loyaux services.
Après ces travaux, nous reprendrons l’affaire familiale, avec la sœur de Frédéric et son mari, pour rouvrir sous un tout nouveau concept. Une transformation positive pour nous comme pour notre clientèle. La transmission de la boulangerie Widmer à la quatrième génération coïncidera avec son centenaire en 2021.
Notre intention est d’honorer et de perpétuer la passion de mes beaux-parents pour le métier, mais aussi leur engagement dans l’entreprise. Un engagement qu’ils poursuivent d’ailleurs en continuant d’y travailler à plein temps.

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