Dans le temps qui fuit à vitesse folle et les saisons qui se suivent, dans le temps qui nous est donné et qui est si important pour à travers les ans construire nos vies et nos avenirs, il est parfois important, même si nous avons le bonheur d’avoir la tête dans les nuages, de redescendre sur terre. Il est vrai et il est concevable et naturel de connaître la liaison entre les choses du ciel et de la terre qui nous relie à nos univers.
Mais reste que redescendre sur terre, c’est prendre conscience de ce qui est à accomplir, mettre en œuvre et assumer. Faire l’inventaire de nos suffisances, de nos forces diverses et mettre les moyens de combler les unes et valoriser les autres, c’est aussi une façon de redescendre sur terre et de s’ancrer dans cette dernière pour ne pas vivre au royaume des utopies.
Les forces analytiques personnelles ou celles procurées par des tierces personnes ou spécialistes sont des moyens d’avancer et d’anticiper aussi bien en termes de développements, de repositionnements. Se baser sur l’acquis et poser une pierre supplémentaire à nos édifices n’est pas anodin et dans cette symbolique le choix de la pierre est essentiel.
Oser parfois reculer pour mieux sauter ne doit pas être une peur, un recul coupable, mais parfois une action salvatrice pour éviter de chuter. Reste le chemin, celui voulu, parcouru ou à parcourir, mais le pire des chemins et celui qui nous enlève la notion de prudence car grisé par le succès qui lui parfois est éphémère.
Alors, il est vrai pour être au top, point n’est nécessaire de décrocher la lune mais de bien rester sur terre, cette terre que nous devrions parfois fouler pieds nus dans celle qui est meuble et qui nous remet sur les chemins de la réalité. Avoir des rêves est nécessaire, vouloir les réaliser une envie légitime mais ceci ne serait pas la meilleure formule si nous oublions parfois de redescendre sur terre !
Bernard Pignat, Chevalier d’honneur
de la Confrérie valaisanne des chevaliers du bon pain